C’est le 19 décembre que le Conseil de territoire Grand Orly Seine Bièvre (Gosb) votera ou non, pou rles communes qui le souhaitent, sa ré-adhésion au Sedif -le syndicat intercommunal en charge de l’eau potable pour 150 communes de la région. Ce territoire fait partie des trois à avoir d’ores et déjà pré-négocié une porte de sortie.
Avec Est Ensemble et Plaine Commune en Seine-Saint-Denis, le Gosb a obtenu, après quelques tensions, de différer son adhésion de deux ans, le temps d’achever les études en vue de passer ou non à une gestion directe publique de l’eau comme le fait déjà Paris, alors que le Sedif travaille en délégation de service public (DSP) avec la société Véolia.
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Au sein du Gosb, la plupart des municipalités de gauche militent pour cette solution transitoire, pour se donner le temps de décider. A Choisy-le-Roi, le maire PCF Didier Guillaume, également enclin à une gestion directe de l’eau potable, estime en revanche que ce changement doit s’effectuer au sein du Sedif, à l’occasion de la fin de la DSP de Véolia. Une position qui suscite la polémique à gauche à Choisy. Le Collectif choisyen de défense des droits sociaux, des services et bien publics, qui regroupe notamment la LDH de Choisy, Orly, Thiais, l’Union syndicale solidaire, EELV Choisy, NPA Choisy, PG Choisy et encore la CNT, a lancé une pétition en ligne sur Change.org, pour faire pression sur le maire afin qu’il vote pour le départ du Sedif dans deux ans lors du Conseil de territoire du 19 décembre. “Des centaines de villes sont revenues à une gestion publique de l’eau et partout cela a permis aux habitants qui en bénéficient de réaliser de substantielles baisses des factures d’eau, d’assurer une tarification sociale et progressive selon le niveau de consommation ainsi qu’un assainissement respectueux de l’environnement. Sur Paris, par exemple, le retour à un service public c’est près de 25% d’économies pour les citoyens“, motive le collectif qui reproche au maire “de fouler aux pieds la démocratie élémentaire en refusant de consulter les élus et bien sûr les citoyens de la ville” sur ce sujet.
“Je suis pour un service public de l’eau potable mais à l’intérieur du Sedif. Le contrat avec Véolia prend fin en 2022. Cela nous laisse le temps de nous organiser au sein du Sedif, pour organiser une reprise en régie directe. Mais pour prendre part à cette décision, encore faut-il rester dans le Sedif. Sortir de ce syndicat intercommunal aujourd’hui revient à ne pas participer à la décision. Il faut au contraire rester pour y faire entendre les voix de gauche et faire changer de position“, réagit l’élu, par ailleurs vice-président du Sedif. “En outre, même si nous sortons du Sedif, le contrat avec Véolia continuera à s’appliquer de droit pour nos villes, sauf à négocier un départ avec des incidences financières probablement lourdes, qui seraient catastrophiques pour les communes. Il faut ensuite prendre le temps de s’organiser pour que les coûts soient réellement plus bas. Aujourd’hui, l’étude qui a été réalisée montre que si Eau de Paris devait augmenter son périmètre à Orly, L’Haÿ-les-Roses, Le Kremlin-Bicêtre, Gentilly et Ivry-sur-Seine, l’écart serait de plus de 24 centimes par M3 d’eau, et même de 93 centimes pour Orly! Je ne veux pas prendre ce risque pour les usagers. Les habitants de Choisy-le-Roi ne comprendraient pas que le prix de leur eau potable augmente alors que nous avons une usine des eaux dans la commune” poursuit l’élu.
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Dans l’article : https://94.citoyens.com/2017/eau-bras-de-fer-a-gauche-sedifxit-a-choisy-roi,12-12-2017.html, les arguments du maire ont l’air de se tenir : il dit d’attendre tranquillement la fin de la délégation de services en 2022 car sinon on risque de payer le prix du SEDIF’XIT ou des hausses de tarif de plus de 20 centimes le m3. Il va jusqu’à réclamer de rester dans le SEDIF et de faire changer de position les maires de droite afin de retourner à une régie publique sans Véolia. Mais comment convaincre ces maires sans moratoire et sans étude préalable ? Or il ne dit rien du moratoire qui permettra de faire une étude sérieuse en deux ans, et de se rapprocher d’Eau de Paris.
Il dit tout et son contraire : il dit qu’il faut attendre la fin du contrat en 2022, puis il dit que même à la fin du contrat, il continuera à s’appliquer dans nos villes ? Il dit qu’une étude qui a été réalisée montre que si Eau de Paris devait augmenter son périmètre à Orly, L’Haÿ-les-Roses, Le Kremlin-Bicêtre, Gentilly et Ivry-sur-Seine, l’écart serait de plus de 24 centimes par M3 d’eau, et même de 93 centimes pour Orly! Mais ce ne sera pas pareil avec Choisy-Ivry-Vitry puisque Choisy produit de l’eau même beaucoup, 350 000 mètres cubes par jour pour 1,7 million d’habitants !!!!! C’est l’usine la plus puissante du SEDIF.
Pourquoi les maires d’Ivry et de Choisy qui ne sont pas vice-présidents veulent sortir du SEDIF ?????
Si les communes décident de quitter le Sedif, elles auront ensuite 5 ans (jusqu’à 2022, fin du contrat en cours avec Veolia) pour se retourner vers une autre solution … vraisemblablement se tourner vers Eau de Paris, 30% moins chère.
Ça y est la pétition a déjà atteint 96 signatures, encore un petit effort pour atteindre les 100 et Didier Guillaume le maire félon ,qui veut attendre 2022 pour prendre une décision , car son mandat sera terminé, ne pourra plus l’ignorer :
http://chn.ge./2nRHjnp
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