Environnement | Val-de-Marne | 22/10/2017
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Eau potable: Que Choisir 94 pétitionne pour un principe pollueur-payeur

Eau potable: Que Choisir 94 pétitionne pour un principe pollueur-payeur © ia_64

La fédération Que Choisir Val-de-Marne relaie en ce moment la pétition nationale lancée par le mouvement de consommateurs, appelant au respect du principe pollueur-payeur concernant le traitement de l’eau potable.

“La réparation des dommages environnementaux reste très majoritairement financée par les consommateurs de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie qui, par le biais de leur facture d’eau, payent 90% de la redevance ‘pollutions’ et 87% de la redevance ‘prélèvement’, soit au total 716 millions d’euros par an. Quant à l’agriculture, pourtant responsable à elle seule de 70% des pollutions en pesticides, de 75% des pollutions en nitrates et de la moitié des consommations nettes en eau, elle ne paie que la plus faible partie de ces sommes (5% de la redevance ‘pollutions’ et 2% de la redevance ‘prélèvement’) en violation flagrante du principe ‘préleveur-pollueur-payeur’ ! Cette politique est non seulement pénalisante pour les consommateurs, mais elle n’incite aucunement l’agriculture intensive à modifier ses pratiques“, dénonce l’UFC Que choisir qui indique que “les données fournies par les professionnels eux-mêmes montrent que les quantités d’engrais à l’origine des nitrates n’ont pas baissé en vingt ans et que l’utilisation des pesticides a même augmenté de 18% en 5 ans.”

La fédération s’inquiète par ailleurs d’une baisse du budget des agences de l’eau, établissements publics en charge de la protection et l’utilisation des ressources liées à un grand bassin hydrographique (un fleuve et ses affluents), en charge notamment des schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) ou d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE). “Le projet de Loi de finance 2018 prévoit un prélèvement de 300 millions d’euros par an, soit 15% du budget prévisionnel des agences de l’eau pour des utilisations sans lien direct avec la gestion de l’eau. On est loin du principe fondateur des agences : ‘l’eau paye l’eau’ !”, s’inquiète Que choisir qui exige  “une stricte application du principe « préleveur-pollueur-payeur » ; la mise en place de véritables mesures de prévention des pollutions agricoles ; une aide à la reconversion vers des cultures moins consommatrices d’eau et de pesticides et l’arrêt des ponctions de l’État sur le budget des agences de l’eau.”

Voir la pétition en ligne, déjà signée par plus de 13 000 personnes.

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