Grands projets | | 26/10/2017
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Ecotone : le projet écolo d’Arcueil qui efface City Zen parc

Ecotone : le projet écolo d’Arcueil qui efface City Zen parc © Phalsbourg

Sans doute est-ce l’un des plus emblématiques projets immobiliers lauréats d’Inventons la métropole. Dominant deux des autoroutes les plus passantes, l’A6 A et l’A6B,  Ecotone se présente comme un immense rocher dont les facettes alternent parois de verre et murs végétaux. Un ambitieux projet architectural et immobilier qui permet de sortir par le haut la zac du Coteau de l’échec de City Zen Parc.

Vu de l’autoroute parmi les plus fréquentées de France, ce rocher urbain recouvert de verre et de végétal, reflétant le ciel changeant, miroitera sans arrogance, dominant paisiblement la vallée de la Bièvre. Cette coque originale, résolument biomimétique (inspirée de la nature), se déploiera dans la ville en exploitant deux friches situées chacune d’un côté de l’avenue Malleret-Joinville (RD154B), abandonnées par l’ancien siège de l’Inrets (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité) aujourd’hui basé à Bron, près de Lyon. De quoi donner deux constructions qui communiqueront  via deux passerelles. Ainsi posé au-dessus de la départementale qui se prolonge par un pont au-dessus de l’A6A, ce double rocher assurera une transition avec l’autre côté de l’autoroute. Au nord de l’avenue Malleret Joinville, le bâtiment de la plus grosse friche se déclinera en terrasses tandis que l’autre se la jouera plus vertical.

A l’intérieur de ce rocher urbain, recouvert de verre et de végétal,  Ecotone accueillera essentiellement des activités et des services, ainsi que quelques logements : résidence pour étudiants, résidence pour personnes âgées et appartements temporaires pour les chercheurs des hôpitaux voisins (IGR, Bicêtre…). Au programme également :  bureaux, commerces de proximité,  restauration,  santé, sport,  hôtel,  crèche de 40 berceaux.

Au total, ce-sont quelque 65 000 m2 qui sont ainsi programmés par le projet Ecotone sur un mode écolo. “Il s’agira du“plus grand bâtiment en bois d’Europe”, vante ainsi Tryptique architectures, l’un des concepteurs du projet avec Duncan Lewis Scape Architecture, OXO Architectes et Parc Architectes, ainsi que le paysagiste Atelier Georges. Côté  énergie : il est aussi prévu de récupérer celle des eaux usées chaudes, en plus des désormais classiques installations de panneaux solaires, et d’installer des éoliennes urbaines, détaille Oxo. Le projet sera également relié au réseau de géothermie. “C’était l’une des conditions“, souligne le maire EELV, Christian Métairie.

Le projet se veut aussi écolo et humain dans sa philosophie, avec des partenaires comme le Museum national d’Histoire Naturelle, du Ceebios (Centre Européen d’Excellence en Biomimétisme de Senlis), Elan, agence de conseil et de management de projets immobiliers orientée biophilie,  économie circulaire, biomimérisme… et encore le lab Crigen d’Engie qui travaille notamment sur les éco-quartiers.  Même les activités implantées sur place devront être compatibles. “Nous avons souhaité des entreprises qui ont une vision environnementale”, indique Christian Métairie. a souhaité des entreprises qui ont une vision environnementale. On retrouvera ainsi Light Human Hotels Limited, qui vise à développer l’approche « humaine » de l’hôtellerie, Linkee, une appli solidaire de récupération alimentaire, des associations de services à la personne, Epea Paris, spécialiste de l’économie circulaire, La vie claire, magasin bio, de l’art thérapie, et, touche fun,  NFC France, nouveau concept de plate-forme de sport sur laquelle chacun peut venir pratiquer les 7 mouvements essentiels en 7 minutes, promu en France par l’ancien rugbyman Sébastien Chabal.

S’il est coincé entre deux autoroutes, le projet bénéficie d’une desserte enviable, puisque, au-delà de l’A6, il est relié à la capitale par le RER B et futurement la ligne 14 Sud du Grand Paris Express.

Ecotone efface définitivement City Zen Parc

Pour ce site de 4,9 hectares qui correspond à la zac du Coteau, portée par la Sadev 94, ce projet d’Inventons la métropole vient aussi faire oublier la déconvenue du précédent projet qui devait s’y tenir, lui aussi ambitieux.  City Zen Parc, tel était son nom, augurait ainsi de 66 000 m2 hyper écolo dessinés par Pierre-Alain
Trévelo et Antoine Viger-Kohler (agence TVK architectes), avec un jardin central reliant deux bâtiments. Las, le protocole d’accord signé en 2009 entre la Sadev 94 et Sogelym Steiner fut résilié en 2010, l’entreprise qui devait prendre les immeubles en bail ayant renoncé entre temps. Cette fois, c’est la Cie de Phalsbourg qui s’est engagée comme promoteur, emmenant toute l’équipe de partenaires, de quoi écrire enfin la suite de l’histoire sur ce morceau de coteau.

“Les discussions vont maintenant s’engager entre Sadev 94 et la Compagnie de Phalsbourg en vue de la signature d’une promesse de vente pour les droits à construire au printemps prochain“, se réjouit la Sadev 94.  Si tout va bien, l’ensemble sera opérationnel aux alentours de 2023, en phase avec l’arrivée de la ligne 14 Sud.

“Le projet est déjà bien construit, il reste juste quelques points à voir avec la Cie de Phalsbourg comme l’ouverture vers l’extérieur, ainsi qu’à échanger avec les riverains”, indique le maire. Une rencontre avec les habitants est prévue fin novembre ou début décembre.

Voir la vidéo de présentation

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