Les responsables de la CGT Santé, Action sociale, sont vent debout depuis la séance du dernier conseil d’administration de la Fondation Favier, un Ehpad disposant de locaux à Bry, Nogent, Noiseau et Ormesson.
Réorganisation du temps de travail impliquant une diminution des RTT des aides-soignantes et absence de motion sur l’insuffisance des moyens alloués aux établissements publics ont été perçus par les syndicalistes comme des signaux négatifs.
«Dans l’idéal, pour que le résident d’une maison de retraite bénéficie d’un confort, d’un accompagnement et des soins adéquats, il devrait y avoir un agent par personne. Aujourd’hui, en moyenne dans les Ehpadpublics du Val-de-Marne, c’est du 1 pour 15. Cela équivaut à 6 minutes accordées par patient pour leur faire faire la toilette, les habiller et leur servir leur petit déjeuner. C’est le travail à la chaîne ! La nuit c’est encore pire avec parfois une centaine de résidents pour un ou deux agents», décrit Barbara Filhol, secrétaire générale CGT pour les Ehpad du Val-de-Marne.
500 000 euros liés aux absences
Une mission parlementaire dénonce un système kafkaien
La situation sur l’ensemble du territoire national semble si préoccupante qu’une mission parlementaire s’est déroulée cet été pendant 15 jours. Dans son rapport, la députée Monique Iborra évoque des conditions de travail « particulièrement préoccupantes tant d’un point de vue physique que psychologique notamment pour les aides-soignantes.» Selon le même document, le taux d’accident du travail serait le double de la moyenne nationale. La députée a également évoqué un «système de tarification kafkaïen.» «Alors que la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement se voulait a priori équitable pour le citoyen en permettant de rapprocher tous les Ehpad d’une norme de financement et, indirectement, d’un taux d’encadrement cible à terme, et en mettant ainsi fin à des inégalités infra-départementales, le décret du 21 décembre 2016 a défini des équations tarifaires extrêmement complexes qui, malgré des mécanismes de convergence progressive, conduisent à accentuer des inégalités territoriales d’un département à l’autre […] Ce décret suscite aujourd’hui une levée de boucliers de l’ensemble des acteurs du secteur public auditionnés.»
La CGT Santé 94 lance une pétition
Pour Barbara Filhol, ce rapport qui ne fait que «le constat d’une situation déjà alarmante» n’a pas eu de réel effet. «La loi d’adaptation de la société au vieillissement loge à la même enseigne les établissements publics et privés en terme de financement alors que les seconds facturent leurs services plus cher aux résidents et bénéficient de mécanismes fiscaux leur permettant de faire des marges». La CGT Santé, Action sociale demande un moratoire de cette loi qui «met en péril ce service public». En attendant, la section départementale de cette fédération a lancé une pétition.
D’accord avec eux car nos parents en Maisons de Retraites ne sont pas entourés ni soignés car pas assez de personnel non seulement qualifiés mais aussi pas assez de personnel journalier et ce personnel doit être mieux payé et faire des heures normales pas 12 h d’affilés ce qui ne leur permets pas d’avoir une vie de famille (surtout pour les mamans qui ont de jeunes enfants qui vont en crèche ou à l’école)
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.