Les plateformes de coworking séduisent aujourd’hui de nombreux entrepreneurs à la recherche de bureaux partagés pour lancer leur activité professionnelle. Dernier né, Coworkcity a ouvert ses portes le 30 janvier à Alfortville, à l’initiative de trois associés qui ont décidé de la jouer économie sociale et solidaire.
Pour ces trois associés, tout a commencé en 2009. Laurent Goutodier créé une société de gestion collaborative de maintenance de l’habitat social grâce à une application réalisée par Benjamin Hippert. Rejoints par Tathiana Barth qui assure la communication et le marketing web, les trois compères décident de se lancer dans un nouveau challenge : accompagner les entrepreneurs avec un lieu et des services, à des tarifs accessibles. «Nous souhaitons proposer aux entrepreneurs une approche collaborative et éthique dans le développement de leurs projets axés sur le web, avec une dimension sociale et solidaire», explique Laurent Goutodier, président de la SAS Sinapp qui porte le projet.
Habitant à Alfortville, le trentenaire négocie un local auprès du bailleur Logial-Oph. «Pour garder la maîtrise financière de l’espace, nous avons négocié un bail suffisamment léger. En contrepartie, nous pouvons appliquer des tarifs sociaux à nos adhérents. Aujourd’hui, un mois de location dans un espace de coworking peut aller jusqu’à 500€ par personne. Or, nous ne voulons pas que le coût constitue un frein. En revanche, les entrepreneurs qui souhaitent venir au quotidien à Coworkcity doivent s’engager pour six mois ou un an. La structure peut également s’adapter à d’autres formes d’utilisation, pour des personnes qui ne souhaitent venir qu’une fois par semaine, ou des salariés qui souhaitent un lieu pour réaliser du télétravail. Nous pouvons accueillir jusqu’à 30 personnes simultanément», explique Tathiana Barth. Concrètement, les tarifs tournent ici autour de 225 € par mois pour un espace à temps plein. Au-delà de la fourniture de bureaux, les trois associés de Sinapp proposent des services aux entrepreneurs basés sur leurs propres compétences (développement informatique, stratégie commerciale, communication). Ils souhaitent également mutualiser des interventions de partenaires locaux (experts comptables, restauration, coach sportif,…).
Trois mois de chantier aidés par une trentaine de bénévoles
Pour réaménager le local, il a d’abord fallu abattre neuf murs et restructurer les 160 mètres carrés de surface. Pour s’en sortir à moindre coût et mesurer le potentiel des outils collaboratifs, les associés ont recouru à la plateforme d’échanges de service Twiza et reçu l’aide d’une trentaine de bénévoles, membres du réseau Alternatiba, entrepreneurs de l’incubateur où les trois associés ont mûri leur projet (le BGE Adil de Créteil) et autres profils. «Nous avons été agréablement surpris de voir autant de gens s’investir. Une fleuriste qui ne travaillait pas les lundis est par exemple venue nous aider plusieurs fois. Un tailleur de pierre nous a posé le carrelage. Trois architectes en sortie d’études se sont aussi impliquées dans les travaux, elles voulaient mettre en pratique ce qu’elles avaient appris. Il y a quelques personnes en recherche d’emploi qui ont repris confiance en eux en prenant part au chantier, ils ont retrouvé la niaque», témoigne Laurent Goutodier.
De la déco en récup
«La décoration a été faite à partir de matériel de récupération, nous prévoyons également de mettre de la végétation sur les murs. Nous souhaitons encourager un impact moindre sur notre environnement. D’ailleurs, les deux places de parking pour les livraisons qui se trouvent en face de notre vitrine vont être transformées en garage à vélo», détaille Tathiana Barth.
Il ne reste désormais plus qu’à s’installer. Le nouvel espace de coworking a déjà identifié les filières de startups en demande, qu’il s’agisse d’entreprises issues de couveuses qui n’accueillent que pour une durée inférieure à 12 mois aux porteurs de projets en demande de financement. Coworkcity veut aussi travailler en rapport avec les missions locales et des associations locales pour accompagner des personnes éloignées de l’emploi dans une démarche de création d’entreprise. L’inauguration officielle est prévue le 23 février.
Pour en savoir plus sur Coworkcity
Depuis quelques mois, je relève les mots anglais employés. Je vais pouvoir ajouter “Coworkcity”
J’en suis à un peu plus de 1.100 termes et ce n’ai pas fini grâce à des gens défenseurs de la langue française, comme la ville de Paris et son slogan olympique.
Merci.
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