Ce mardi 19 septembre dans une vingtaine de villes de France dont Créteil, les étudiants en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), formation universitaire permettant d’accéder à des métiers en lien avec le sport, manifesteront leur colère, à l’appel de l’Anestaps (Association nationale des étudiants en Staps).
Cette rentrée, 10 000 jeunes bacheliers se sont retrouvés sur la touche après avoir pourtant bien placé la formation Staps en premier choix sur APB, la plate-forme numérique qui fait le lien entre les vœux des élèves et les places dans les organismes de formation.
“Au sein de l’université de Créteil, il y a eu 1500 voeux de premier choix et seulement 491 élèves acceptés en 1ère année“, indique Lhéo Vincent, président du Beast (le bureau des étudiants en activités sportives au sein de l’Upec (Université Paris Est Créteil). “Lors que l’on souhaite faire Staps, comme c’est une formation sous tension, on est obligé de demander en parallèle une formation qui ne l’est pas, même si cela ne nous intéresse pas, et on peut se retrouver dans une filière qui ne nous motive pas si l’on n’est pas pris en Staps !“, explique le président du BDE. “Nous dénonçons à la fois le tirage au sort entre les candidats et le manque de moyens dédiés à cet enseignement”, poursuit l’étudiant.
“Les annonces faites par le gouvernement ne permettent pas d’assurer des conditions d’études décentes dans les UFR STAPS, allant jusqu’à contraindre les étudiants à suivre les cours dans les escaliers par endroit, indique pour sa part le communiqué de l’Anestaps. La gravité de la situation ne doit pas faire oublier la nécessité d’une réforme du système de formation aux métiers du sport en France, particulièrement illisible et complexe. La mobilisation du gouvernement pour accueillir les Jeux Olympiques à Paris en 2024 doit se traduire par une réelle ambition de professionnalisation du champ sportif, d’un avenir pour les jeunes et aboutir à de réelles intentions mises en avant au travers d’une feuille de route et d’un calendrier“, poursuit l’association.
Ce mardi 19 septembre à Créteil à 14 heures, c’est d’abord au campus du stade Duvauchelle (27 avenue Magellan), que les étudiants se sont donné rendez-vous. Plusieurs interventions y sont prévues, notamment celle du directeur de l’UFR (Unité de formation recherche) Staps. Suivra une manifestation jusqu’au campus centre, où un rendez-vous a été demandé auprès de la direction de l’Upec. “Nous souhaitons faire un maximum de bruit pour que cela remonte aux oreilles de la direction“, motive Lhéo Vincent.
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