Société | | 28/09/2017
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Evacuation du bidonville rom de Villeneuve-Saint-Georges

Evacuation du bidonville rom de Villeneuve-Saint-Georges

Après l’évacuation du bidonville rom de Choisy-le-Roi hier et avant ceux de Sucy et Vitry la semaine prochaine, la police a procédé ce jeudi à celui de Villeneuve-Saint-Georges, sente de Vigneux, où environ 200 personnes s’étaient installées. 

“Cette expulsion est fondée sur une exigence en matière de sécurité des personnes et a été mise en oeuvre au titre de l’exécution d’un arrêté municipal du maire de Villeneuve-Saint-Georges, dans le cadre de ses pouvoirs de police, du 4 mai 2017 prononçant une mise en demeure de quitter les lieux en vertu des articles L-2212-1 et suivants du Code Général des Collectivités Territoriales. Une décision de justice a confirmé la gravité des risques encourus et la nécessité d’une intervention afin d’éviter la mise en danger des personnes. En effet, ce campement comporte des risques et dangers importants pour les personnes occupants le terrain, notamment en raison de la présence d’un bâti risquant à tout moment de s’effondrer”, motive-t-on à la préfecture du Val-de-Marne.

“Après le refus du propriétaire d’ester en justice, la municipalité a dû prendre un arrêté d’évacuation pour des raisons de sécurité impérieuses et de responsabilité engagée. Un incendie récent, heureusement sans victime, est venu confirmer la nécessité et l’urgence pour l’État d’appliquer cet arrêté en procédant à l’évacuation et à la mise à l’abri des personnes vulnérables“, explique de son côté la municipalité, indiquant que par ailleurs, la maire Sylvie Altman “s’est adressée à l’Etat pour que des solutions durables soient apportées à ces personnes notamment en matière de logement et de parcours d’insertion“. “La municipalité a contribué, dans la mesure de ses possibilités, à l’effort de solidarité, qu’il s’agisse de la scolarisation des enfants, de l’accompagnement social et sanitaire ou de garantir des conditions d’hygiène minimales (nettoiement, évacuation des déchets…) (…) Ces évacuations de campements qui concernent de nombreuses communes en Ile-de-France appellent plus que jamais une réponse globale où l’Etat doit assumer pleinement ses responsabilités”, ajoute la ville.

 

A l’occasion du diagnostic social réalisé sur place, les familles considérées comme les plus fragiles (personnes malades, handicapées, âgées ou familles avec des enfants en bas âge) se sont vues proposer un hébergement d’urgence et 20 personnes ont souhaité en bénéficier, indique la préfecture. Pour précision, l’hébergement d’urgence, géré par la Drihl, consiste en trois nuits ou jours ouvrés (les jours de weekend ne sont pas comptés). Les personnes accueillies ce jeudi devront donc quitter cet hébergement lundi. Entre temps, elles peuvent contacter un assistant social du département, en allant par exemple dans un Espace départemental de solidarité, pour que ces derniers essaient de leur obtenir une prolongation d’hébergement et les aident dans leurs démarches.

“Le problème est que dans la réalité, il est compliqué d’obtenir des prolongements d’hébergement d’urgence. Il faut appeler et rappeler sans cesse le 15 pour tenter d’avoir une place. Et puis, ces hébergements sont souvent situés assez loin. Concernant l’évacuation de Villeneuve-Saint-Georges par exemple, des nuits d’hôtel ont été proposées dans le Val d’Oise et en Seine-et-Marne, et pour les personnes qui travaillent ainsi que les enfants scolarisés, c’est très compliqué”, pointe Aline Poupel, du collectif Romeurope 94.

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