Société | | 28/09/2017
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Evacuations de camps Roms en série avant trêve hivernale

Evacuations de camps Roms en série avant trêve hivernale

Créteil Pompadour la semaine dernière, Choisy-le-Roi hier, Villeneuve-Saint-Georges aujourd’hui, Sucy-en-Brie et Vitry-sur-Seine la semaine prochaine… les évacuations de squats ou bidonvilles rom s’accélèrent en cette rentrée, à deux semaines de la trêve hivernale.

Hier, c’est un terrain de SNCF Réseau de la rue du docteur Roux de Choisy qui a été évacué, en exécution d’une décision de justice du 28 juillet 2016. Ce matin, c’est le terrain de Villeneuve-Saint-Georges, où il y a eu un incendie il y a une dizaine de jours, qui devait être évacué. La semaine prochaine, c’est le squat d’un site de la zone industrielle de Sucy-en-Brie, où sont installés une trentaine de personnes, qui doit suivre, et aussi le site Rouget de Lisle à Vitry-sur-Seine. Alors que les décisions de justice d’expulsion ont déjà été rendues, les autorités se dépêchent de les faire exécuter avant la trêve hivernale du 15 octobre.

Du côté de la préfecture, on rappelle que le diagnostic social a été effectué à Choisy-le-Roi, comme cela doit se faire avant toute évacuation, et qu’un hébergement d’urgence a été proposé pour les personnes en situation de vulnérabilité. Tous les résidents étaient toutefois partis ce mercredi.

Pour Aline Poupel, du collectif Romeurope, cette série d’évacuations est une hypocrisie totale car les résidents s’installent ailleurs dans le département ou un peu plus loin, en général avant même la date de l’évacuation, et les autorités “le savent pertinemment“.  Le problème, soulève Aline Poupel, est que tout le travail des associations pour accompagner les familles, et notamment pour scolariser les enfants, se retrouve à chaque fois anéanti.

“Il y a des enfants scolarisés qui vont à nouveau décrocher. Leur cartable sera mis à la déchetterie avec les cabanes et cela prendra des mois pour recommencer toutes les inscriptions. A Sucy, des enfants sont scolarisés depuis 5 ans et il y a des personnes qui travaillent, c’est incompréhensible ! Et on ne leur propose aucune solution, l’hébergement d’urgence n’est mis à disposition que pour une ou deux nuits ! Ces évacuations dès que les personnes commencent à trouver leurs repères relève de la maltraitance institutionnelle“, dénonce la militante associative qui indique avoir saisi le défenseur des droits. 

Appel à l’association des maires du Val-de-Marne

“Ce que l’on souhaiterait est que le président des maires du Val-de-Marne réunisse les autres maires et pose la question de l’errance des Roms dans le département“, indique la militante de Romeurope.

 

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