Grands projets | Val-de-Marne | 27/04/2017
Réagir Par

Exposition universelle 2025 : le Val-de-Marne jette l’éponge

Exposition universelle 2025 : le Val-de-Marne jette l’éponge © daquin ferriere cd94

Dans le prolongement de Paris en longeant la Seine, à la confluence avec la Marne, le projet d’accueil de l’expo universelle de 2025 en Val-de-Marne faisait déjà rêver, comme un écho à celle de 1889 qui avait donné naissance à la Tour Eiffel, sur cette même rive gauche.  Las, le département vient de retirer sa candidature, faute de place.

Alors que le Comité d’organisation exigeait un site de 125 hectares pour accueillir l’expo, le département restait loin du compte. “Tout juste pouvions-nous mobiliser, sur plusieurs sites autour de la confluence, une quarantaine d’hectares, ne remettant pas en cause les règles d’urbanisme, les opérations  d’aménagement ou les activités économiques présentes. Nous sommes donc contraints d’en rester là et de ne pas être en situation de poursuivre cette candidature originale et innovante”, regrette Christian Favier, président PCF du Conseil départemental, tout en souhaitant un “plein succès” aux concurrents qui restent en piste: Paris-Saclay (Essonne), la Plaine de l’Ourcq (Seine-Saint-Denis), Val-d’Europe (Seine-et-Marne) et Gonesse (Val-d’Oise).  Le gagnant se confrontera ensuite à Osaka, qui prévoit de dégainer un florilège de nouvelles technologies sur son île artificielle de Yumeshima.

Une décision qui interrompt six mois de travail et de campagne marqués par une croisière-visite en compagnie de Jean-Christophe Fromentin, promoteur de la candidature française, la présentation du projet lors du comité annuel du tourisme en Val-de-Marne et plusieurs mobilisations des entrepreneurs du département par la Chambre de commerce et d’Industrie.  A l’instar de la campagne pour accueillir le grand stade de rugby, cette candidature faisait partie de ces projets qui transcendent les divergences politiques et fédèrent tout un tissu économique local. Le projet du Val-de-Marne ambitionnait de trancher avec les grands parcs posés en dehors des villes pour jouer au contraire sur le lien avec la cité, un peu dans l’esprit du projet de la Plaine de L’Ourcq. Comme sur le projet sequano-dyonisen, certains rêvaient aussi d’un téléphérique pour relier les sites.

Au grand dam du département, les exigences d’espace ont toutefois évolué en cours d’élaboration du projet. “50 hectares à l’origine, puis 125 hectares d’un seul tenant, sécurisables, permettant d’accueillir 45 millions de visiteurs avec des pics à 500 000 visiteurs/jour…“, rappelle le président du Conseil départemental.  Une augmentation des contraintes à mesure que s’affinait la projection et que se dévoilaient les sites concurrents, qui a rendu l’équation impossible alors que la date limite de remise des dossiers était fixée au 19 mai. Des pistes avaient été envisagées pour étirer le site depuis la confluence jusqu’aux Ardoines, mais encore fallait-il gérer les continuités et la concomitance des projets urbains en cours à Vitry-sur-Seine.

Le département a donc jeté l’éponge, préférant se projeter sur des bases plus tangibles. “Nous proposons donc d’engager dès la rentrée 2017 un véritable plan de valorisation de ce site afin de partager avec tous les acteurs y intervenant les éléments de diagnostic, les pistes et leviers d’actions à y engager dans une démarche partenariale, innovante, écologique et fédératrice pour l’avenir de ce territoire.”

 

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
6 commentaires

N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

Ajouter une photo
Ajouter une photo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous chargez l'article suivant