Rencontre avec Mourad Merzouki, danseur et chorégraphe et directeur du Centre chorégraphique national de Créteil, à l’occasion de la 5ème édition de Kalypso, le festival de danse hip-hop dont il est à l’initiative et qui démarre ce 3 novembre jusqu’au 22 décembre.
Le festival Kalypso revient pour la 5ème fois… En plus grand ?
Le festival a continué de s’élargir sur l’ensemble de l’Ile-de- France. Mais on ouvre le festival à Créteil et on le clôt à Choisy-Le-Roi, donc toujours fidèle au Val-de-Marne. Je suis ravi qu’il passe par les différents départements car nous pouvons accueillir plus d’artistes, accompagner de jeunes talents. Au total nous présentons 36 compagnies dans 18 lieux, donc c’est une bonne nouvelle.
Vous proposez également des ateliers durant le festival ?
L’idée de Kalypso, c’est d’être spectateur et acteur. Il faut continuer le travail de transmission de cette danse, il y a un demande. Le hip-hop existe depuis 40 ans, il s’inscrit pleinement dans le paysage de la danse française. On voit cette danse partout, dans les théâtres ou dans les clips. C’est une danse qui ne s’est pas ghettoïsée. Ces ateliers permettent d’ouvrir ce type de danse à un nouveau public. Kalypso a souhaité aussi délocaliser la danse dans d’autres espaces, pour aller chercher les gens. Nous proposons donc des rendez-vous à Créteil Village, dans les cinémas…
Challenge difficile : rassembler plus de monde que lors de la précédente édition, 41 000 spectateurs !
Ce qui m’a ému lors de la précédente édition, c’est que nous étions encore dans cette période post-attentat qui a pris de panique le public. Mais on a décidé de maintenir la soirée et la salle était bondée. Sur la plateau on avait la jeunesse française, et même si on vient de la banlieue, mais si on vient de la cité, on voulait partager des idées positives. Aujourd’hui, pour cette 5ème édition, je suis ravi que l’ADN de Kalypso puisse irriguer la danse à travers l’Ile-de France; le festival fait sens aussi pour cette raison-là.
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