Alors que la version de travail d’un projet de réforme de la police, suggérant de passer de 83 à une quarantaine de commissariats à Paris et sa petite couronne, transmise aux syndicats pour prendre la température, a déclenché la colère des maires concernés, le nouveau préfet de police de Paris, Michel Delpuech, précédemment préfet de la région, a écrit aux élus pour temporiser.
Dans ce courrier daté du 4 mai, le préfet de police confirme qu’une réflexion technique sur l’évolution de l’organisation territoriale de la sécurité de proximité en petite couronne parisienne a été engagée depuis plusieurs mois, “née du constat que l’organisation territoriale de la sécurité de proximité en petite couronne n’était, dans certains secteurs, plus adaptée aux exigences opérationnelles“, en raison d’un “émiettement” se traduisant par “l’immobilisation de policiers dans des fonctions de garde et de soutien”, d’où l’idée de mutualiser pour les services. Les objectifs rappelés par le préfet de police : “accroître le nombre de patrouilles effectivement présentes sur la voie publique“, “mieux les sectoriser dans des territoires à taille humaine“, “réduire les délais d’intervention“, “renforcer l’efficacité des services d’investigation”, “mieux exploiter le réseau de vidéosurveillance“, et encore “améliorer les conditions d’ accueil du public”.
Concernant le calendrier, le préfet de police précise qu’aucune décision n’a encore été prise et promet une concertation qui comprendra les élus concernés dès la fin des élections législatives.
Concrètement, le préfet de police prévoit d’organiser une rencontre avec les maire, le préfet et les directeurs de police, dans chaque département, “afin d’effectuer un tour d’horizon des questions de sécurité, d’évaluer les attentes et les possibilités d’amélioration dans l’organisation et le fonctionnement de nos services et de tracer ensemble les voies de progrès”.
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