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Formation | | 10/10/2017
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Les futurs couteaux suisses du numérique formés à Saint-Maur

Les futurs couteaux suisses du numérique formés à Saint-Maur © Fb

Devenir des “couteaux suisses du numérique”, voilà le défi que s’apprêtent à relever les quatorze premières recrues de l’Ecole sociale numérique, une formation gratuite tout juste créée et financée à Saint-Maur-des-Fossés par l’entreprise Septodont,

en partenariat avec la ville et l’institut de formation Simplon. Portraits.

Agés de vingt à quarante-cinq ans, les élèves espèrent bien prendre leur envol ou rebondir professionnellement, en devenant la personne indispensable dans l’entreprise, capable de créer un site internet, promouvoir la marque sur les réseaux sociaux, animer un communauté, faire du web marketing… Des compétences numériques polyvalentes que la première promotion a sept mois pour acquérir, à raison de 35 heures de cours par semaine.

«Lorsque je regardais les offres d’emplois, je constatais que je remplissais certains pré-requis, mais que les compétences en matière numérique me faisaient défaut et cela s’est vérifié lors des entretiens d’embauche que j’ai passés, témoigne Richard. Cet habitant du Plessis-Trévise, âgé de 45 ans, a passé l’essentiel de sa vie professionnelle dans le milieu de l’édition de magazines et du graphisme, et perdu son emploi après le rachat de son employeur. Quand après six mois on n’a toujours pas trouvé d’emploi, à mon âge, on commence à être dans le doute, alors j’ai cherché et trouvé cette formation. Pour me mettre à niveau, je me suis entraîné aux rudiments du code sur un site d’apprentissage. Maintenant, je suis prêt à m’investir pendant ces sept mois pour retrouver un emploi dans la foulée.» 

Amélie, 23 ans, vient d’emménager à Saint-Maur-des-Fossés. Après le Baccalauréat, elle s’est lancée dans les études supérieures pour devenir auxiliaire vétérinaire, mais les aléas de la vie l’ont empêchée de terminer son cursus et elle a exercé divers emplois au sein d’une police municipale des Yvelines, puis dans l’animation. «Je cherchais ma voie», analyse-t-elle. Lorsqu’une connaissance lui a demandé un peu d’aide pour s’occuper de la présence de sa société sur les réseaux sociaux, elle a eu le déclic. «D’autres connaissances m’ont ensuite sollicitée pour leur propres projets, j’ai découvert la richesse des métiers du web. Je veux me former pour pouvoir approfondir toutes ces prestations et proposer mes services.» 

Dans la promo, il y a aussi Fritz-Karl, âgé de 20 ans,  orienté par la mission locale d’Alfortville. Après un bac pro système électronique numérique, il s’était inscrit en BTS SEO. «Ce n’était pas la formation que j’avais choisi mais j’ai essayé, et après quelques mois, je me suis dit que je ne voulais vraiment pas faire ça toute ma vie!» Parallèlement à son activité bénévole de responsable événementiel pour un groupe de musiciens, le jeune homme se rapproche de sa mission locale dans l’optique de trouver une formation. «C’était il y a tout juste deux semaines. On m’a présenté le contenu de la formation. J’ai été convaincu. Je vais pouvoir développer des compétences en matière de community management et devenir polyvalent», se réjouit-il.

Fatiha, elle, a déjà son projet professionnel. Agée de 34 ans, la Nogentaise travaille avec sa soeur qui a lancé Neyb’s, une application mettant en relation bailleurs sociaux et locataires. “Elle avait besoin de moi pour gérer l’aspect communication de sa start-up, et comme nous préférons utiliser nos ressources dans le développement de la société, je me suis orientés vers cette formation qui ne me coûte rien», motive-t-elle. Avant d’être startupeuse, Fatiha, a passé un BTS MUC (Management des unités commerciales) puis  une licence professionnelle, avant de travailler comme assistante commerciale puis de se lancer dans l’événementiel.  

 «Chez Simplon, nous élaborons des formations après avoir consulté des entreprises et identifié leurs besoins. Il se trouve que de nombreuses sociétés de taille modeste ou intermédiaire qui cherchent à accélérer leur développement souhaitent recruter des collaborateurs capables de mener des projets web de façon autonome. Avec cette formation intensive que nous expérimentons pour la première fois, ils seront en mesure de bâtir des sites internet et des applications, d’employer des outils numériques, de communiquer et de prospecter en ligne», développe Gilles Dauguet, formateur référent pour l’école sociale numérique.

Outre les cours intensifs pour apprendre les bases du développement informatique, les élèves bénéficient également de séquences animées par des intervenants extérieurs venus présenter leurs parcours professionnels ou partager leurs connaissances. «Notre service de ressources humaines va venir les rencontrer pour reprendre avec eux la rédaction des CV et lettres de motivation, ou encore l’utilisation du réseau social Linkedin. De même, chaque  Simplonien  va avoir un référent au sein de Septodont Saint-Maur avec qui il s’entretiendra au moins une fois par mois, pour suivre son évolution dans le cadre d’un tutorat. Puis, pour mettre en application toutes les connaissances acquises au cours de la formation, les bénéficiaires vont trouver un stage», explique la porte-parole de Septodont. 

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