Associations | | 17/03/2017
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Inquiète pour son avenir, la MJC de Limeil-Brévannes lance une pétition

Inquiète pour son avenir, la MJC de Limeil-Brévannes lance une pétition

Inquiète pour sa subvention 2017 et pour son poste de directeur, la MJC de Limeil-Brévannes vient de lancer une pétition pour dénoncer un “démantèlement” progressif. La maire défend de son côté une répartition équitable des moyens envers toutes les associations.

A la MJC de Limeil-Brévannes, on fait du théâtre, de la danse, de la gym, du dessin, de l’Anglais, de la Capoeira… La Maison de la culture de la jeunesse revendique 460 adhérents et s’appuie sur un budget annuel de 330 000 euros auquel la ville participe à hauteur de 80 000 euros sous forme de subvention. La commune  débourse également 90 000 euros au titre de sa participation adressée à la fédération régionale des MJC pour contribuer aux ressources humaines. Une participation qui pourrait largement diminuer alors que la commune a dénoncé sa contribution pour le poste de directeur, auprès de la fédération. C’est dans ce contexte que la MJC a lancé une pétition dénonçant un “démantèlement de la MJC” , qui a déjà obtenu 200 signatures papier et un peu plus de 400 en lignes,.

“Nous avons une grosse inquiétude pour la subvention 2017, car si le budget global des associations est voté en mars, la ventilation n’interviendra qu’au printemps, à l’occasion d’un nouveau Conseil municipal, s’inquiète Philippe Depoux, directeur de la structure. Ce dernier s’inquiète également de la dénonciation par la ville du poste de direction, dans le cadre de sa contribution à la fédération régionale, et dénonce un désengagement progressif de la commune vis-à-vis de la MJC. “Depuis plusieurs années, nous avons déjà eu plusieurs baisses de subvention, de l’ordre de 3000 euros, puis 5000 euros, et les frais de ménage, qui étaient financés par la ville via la régie de quartier, sont désormais à notre charge. La ville a également récupéré les locaux où nous avions notre siège pour y installer son pôle jeunesse, nous renvoyant dans un local de 35 m2 au lieu de 80 m2, nettement plus excentré et dans lequel nous n’avons pas de possibilité de stocker. Elle a également municipalisé la gestion des salles d’activité situées en centre-ville, dans le parc Léon Bernard, alors que celles-ci étaient auparavant à notre disposition. Nous devons donc désormais demander des créneaux, et cette année, nous avons eu confirmation de ces créneaux tellement tard que nos plaquettes n’ont pas pu sortir à temps et que nous avons perdu des adhérents. Et puis, sans lieu à disposition, nous ne pouvons plus organiser de soirées, de rencontres, de tous ces événements qui font le sel de la vie associative“, se désole le directeur. La pétition regrette également la disparition de plusieurs événements culturels auparavant organisés en ville, comme Fulgurance ou Vive l’Art rue.

“Nous n’avons jamais interdit l’organisation des Fulgurances”, réagit la maire LR de la ville, Francoise Lecoufle. “Concernant notre participation financière, la ville contribue actuellement à hauteur de 180 000 au budget de la MJC, pour 250 adhérents qui pratiquent réellement car les autres sont  adhérents d’office en tant que participants aux voyages organisés par la MJC. Aucune autre association ne bénéficie d’une telle subvention. Certaines associations sportives qui comptent 600 adhérents ne disposent pas du tout des mêmes moyens.  Notre objectif pour 2017 est d’avoir un système qui soit juste pour toutes les associations, et n’en privilégie pas une par rapport à une autre. Les grosses subventions doivent se justifier avec un projet et une convention d’objectifs“, défend l’élue. “Pour ce qui est des locaux, la MJC disposait d’un grand local administratif de trois étages pour son siège alors qu’ on ne sait plus où mettre les agents en mairie faute de place. Nous leur avons accordé un autre local à la place, même s’il est plus petit. Quant à la salle d’activité qu’ils avaient à leur entière disposition, nous avons essayé de discuter avec eux depuis deux ans pour récupérer des créneaux qui n’étaient pas utilisés et nous n’en avons pas pris beaucoup. Nous avons par exemple accordé deux créneaux le matin pour les écoles. Encore une fois, nous devons être justes avec toutes les associations. De même, il n’y a pas de raison que la ville prenne en charge le ménage. Les Restos du Coeur ont aussi un grand local et on ne leur a jamais fait le ménage”, conclut l’édile.

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