Sept mois après la levée du piquet de grève des salariés sans papiers du MIN de Rungis, la mobilisation reprend. Ils étaient une soixantaine ce lundi à s’être déplacé devant la préfecture du Val-de-Marne à l’initiative de la CGT pour demander une audience. Leurs titres de séjour et autorisations de travail délivrés en avril n’ont pas été renouvelés pour chacun d’entre eux.
Oubliées les scènes de liesse du grand hall de la maison des syndicats en avril dernier. Les travailleurs sans papiers du Min de Rungis ont ressorti bannières, chasubles, brassards et autocollants aux couleurs de la CGT. «On vit ici, on bosse ici, on reste ici !», entonnaient-ils ce lundi devant les grilles de la préfecture du Val-de-Marne. Après une heure de manifestation sans perspective d’obtenir une audience, le cortège s’est dispersé, se donnant rendez-vous ce mardi à 12h00 au même endroit. «A travers cette action en préfecture, nous voulions faire valoir l’accord passé en avril. Nous nous attendions à ce qu’ils nous reçoivent mais ils ne l’ont pas souhaité, alors nous continuerons à nous mobiliser. Les acteurs présents à la table de négociation ne respectent plus leurs engagements», regrette Philippe Jaloustre, animateur du collectif Migrants de l’Union départementale CGT 94.
Selon le collectif Migrants, le titre de séjour de 6 mois et l’autorisation de travail d’une grande partie des intérimaires du Min de Rungis n’ont pas été renouvelés contrairement aux engagements pris par les services de l’État. Philippe Jaloustre estime également que les employeurs n’ont pas joué le jeu, refusant de communiquer des pièces justificatives réclamées par la Direccte pour ficeler les dossiers de permis de travail.
Pour mémoire, 128 intérimaires du Min de Rungis, essentiellement originaires du Mali et du Sénégal, avaient occupé pendant trois semaines en mars et avril dernier, le hall d’entrée de la tour Semmaris. De longues négociations avaient débouché sur leur régularisation provisoire.
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