Environnement | Val-de-Marne | 24/03/2017
Réagir Par

La bonne gestion des eaux pluviales, un préalable pour le retour à la baignade

La bonne gestion des eaux pluviales, un préalable pour le retour à la baignade

2030, 2024, 2022… qui dit mieux ? Ces dernières années, les promesses de baignade dans nos cours d’eau métropolitains rendent l’échéance de plus en plus proche. Désormais ,l’objectif affiché est 2022 pour la Marne et 2024 pour la Seine, juste avant les Jeux Olympiques pour lesquels Paris s’est portée candidate.

Fin février, les 33 signataires du Contrat de bassin “pour le retour de la baignade et de la biodiversité 2010- 2015 ” sur le bassin Marne confluence se sont réunis à Saint-Maur-des-Fossés, ville très concernée par la baignade puisqu’elle est entourée par la Marne. L’occasion de faire le bilan des 100 millions d’euros investis pour 110 actions en faveur de la rivière, de l’assainissement et des milieux aquatiques, de l’animation et la sensibilisation, des travaux sur les berges du Perreux et d’îles de la Marne à  la renaturation du bras de Gravelle et encore la mise à jour ou création d’une dizaine de schémas directeurs d’assainissement (Saint-Maurice, Gournay,Saint-Maur, etc.), autant d’actions essentielles pour l’amélioration de la qualité de l’eau des cours d’eau et des milieux aquatiques. Baptisé Baignade et paysages, le nouveau contrat de bassin 2017-2022 n’a pas changé d’objectif. “La rivière doit être l’élément le plus structurant de nos paysages urbains“, insiste Sylvain Berrios, député-maire de Saint-Maur et président du syndicat Marne Vive, qui regroupe une trentaine de collectivités locales autour de l’objectif baignade dans la Marne.

A lire aussi 

Ce mercredi 22 mars, à l’occasion de la journée internationale de l’eau, c’est le Conseil départemental du Val-de-Marne qui organisait la rencontre annuelle des partenaires du Plan Bleu qui fédère tous les acteurs de l’eau et de l’assainissement autour d’objectifs sociaux, économiques et environnementaux. Avec un même cap : la baignade. “En 2022 dans la Marne et en 2024 dans la Seine ! C’est l’objectif ! La candidature parisienne aux Jeux olympiques de 2024 offre une véritable opportunité à ce projet que le Département porte depuis plusieurs années. La baignade dans la Seine et dans la Marne pourrait être le legs de cette manifestation sportive internationale, une sorte d’héritage que recevraient tous les Val-de-Marnais et plus largement les Franciliens”, enjoint Pierre Bell-Lloch, vice-président du Conseil départemental en charge notamment de l’eau et de l’assainissement.

L’occasion de mettre l’accent sur la meilleure gestion des rejets d’eaux pluviales pour accélérer l’amélioration de la qualité de l’eau. Moteurs de véhicules, déchets industriels, feuilles mortes ou déjection animales sont effet autant de matières polluantes absorbées par les eaux de pluies. En temps normal, elles ruissellent jusqu’aux réseaux d’assainissement où les eaux sont filtrées et débarrassées de leurs déchets par décantation naturelle, avant d’être rejetées dans les cours d’eau. En cas de fortes pluies, ces réseaux sont surchargés et les eaux de pluies peuvent être directement déversées dans les rivières. Dans ce contexte, l’amélioration de la gestion des eaux pluviales à la source éviterait la construction d’énormes et coûteux bassins de rétention. Ceci implique notamment que tous les réseaux séparent bien les eaux pluviales et les eaux usées, ce qui est encore loin d’être le cas. Tous les réseaux ne sont pas séparatifs, et toutes les canalisations des constructions reliées à des réseaux séparatifs ne sont pas forcément conformes. En 2016,  148 mise en conformité ont été opérées par les agents départementaux de l’assainissement sur les 447 contrôles branchements réalisés.

D’autres pistes, qui contribuent en outre à créer de la verdure, consistent à développer les toitures végétalisées. Marc Carniglia, responsable du service des espaces verts de Bonneuil-sur-Marne, est ainsi venu présenter les caractéristiques des bureaux et ateliers de la direction des services techniques municipaux, comprenant une toiture végétalisée,  bassin ouvert permettant de récupérer les eaux de ruissellement et pompe actionnée par une éolienne. Jérémy Garcia, responsable environnement chez l’Oréal, a pour sa part détaillé les projets mis en œuvre sur les dernières parcelles acquises à Chevilly-Larue, en mettant l’accent sur le sol alvéolaire favorisant l’infiltration, ainsi que leurs propres bassins de traitements des eaux pluviales. «Le campus l’Oréal obtient au final une eau de qualité haute baignade avec laquelle il souhaiterait alimenter les sanitaires mais un vide juridique l’en empêche», indique-t-il.

Au terme de la mâtinée d’échange, plusieurs organisations ont signé leur charte d’adhésion au Plan Bleu, les Francas du Val-de-Marne, l’Oréal, les territoires Grand Paris Sud Est Avenir et Grand Orly Seine Bièvre ou encore, le CAUE 94.

A lire aussi 

 

 

 

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant