Ils étaient plus d’une centaine d’instituteurs, parents d’élèves, employés d’écoles et élus à manifester ce mardi devant la préfecture de Créteil,avant la tenue du CDEN (Conseil départemental du Val-de-Marne) qui devrait entériner la carte scolaire.
Faute de quorum, les syndicats siégeant au CDEN n’ayant pas obtenu satisfaction concernant le nombre de délégations reçues en parallèle de la réunion. La réunion a été écourtée et un nouveau CDEN a été programmé mardi 14 mars prochain à 15 heures. Un rassemblement a d’ores et déjà été prévu la veille à 17 heures devant l’Inspection académique.
“Situation Explosive”, “Non à la fermeture des maternelles”, “Parents, Enseignants, tous ensemble”, “Ecole Maternelle La Plaine en grève”. Pouvait-on lire hier, au milieu des drapeaux colorés des syndicats. “On est à avec les collègues et les parents d’élèves. Notre école est une école orpheline qui ne peut pas prétendre à l’appellation REP (Réseau d’Education prioritaire) car elle est rattachée à un collège qui n’est pas REP, alors que nous avons tous les indications pour en faire partie“, se désole Katia, enseignante à l’école Jean Jaurès de Vitry-sur-Seine. “On a des effectifs très chargés, des classes de CP composées de 30 élèves, note l’enseignante, dont l’école a finalement obtenu une ouverture de classe. La psychologue de l’école est partie et n’a pas été remplacée. Il y a des parents qui peuvent prendre en charge leurs enfants, les emmener pour un suivi orthophonique ou psychologique, mais ce n’est pas le cas de tous.”
Sur place, des élus aussi, d’Arcueil, La Queue en Brie, Villeneuve-le-Roi… Tous partis politiques confondus, ils sont venus exiger ouverture ou annulation de fermeture de classes. Au total, quelques 23 écoles étaient représentées ce mercredi devant la préfecture.
“Alors que la dotation ministérielle attribue 160 postes pour le Val de Marne, le projet de carte scolaire ne prévoit que 14 ouvertures de classes pour 1674 élèves supplémentaires (soit une classe pour 119 élèves). Ce qui conduit à ce que près de la moitié des 160 postes (74,5) ne soit pas attribuée, la DASEN privilégiant des ouvertures et fermetures conditionnelles pour d’éventuels ajustements en juin, en dehors des instances paritaires (CTSD)“, défend le voeu adopté à l’unanimité des présents et l’intersyndicale SnudiFo, Sud Education, Snuipp Fsu et CGT Educ’Action. “ Quant aux ajustements de juin et de septembre, on connaît les conséquences sur l’organisation des écoles et pour les élèves. Qui peut aujourd’hui garantir qu’à l’issue des élections présidentielles, le nouveau gouvernement ne reprendra pas ces postes au nom de la lutte contre les déficits ou d’une «nécessaire diminution du nombre de fonctionnaires»“, s’inquiète le voeu.
De son côté, l’Inspection académique rappelle, dans son communiqué sur la présentation de la carte scolaire, que 160 postes ont été attribués pour cette rentrée 2017, après 67 l’an dernier.
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