Pour sa deuxième sortie officielle après sa nomination au poste de ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne a choisi de rendre visite au centre de la direction interdépartementale des routes d’Île-de-France (DIRIF) de Champigny-sur-Marne. L’occasion pour l’ancienne présidente de la RATP de rencontrer les employés du site et de prendre connaissance des outils utilisés pour contrôler et intervenir sur des routes particulièrement chargées en ce début de week-end prolongé de l’Ascension.
Sortie de bureau et départ anticipé pour quelques jours de vacances, il n’en faut pas plus pour créer un énorme bouchon sur les axes principaux du réseau autoroutier régional. A plusieurs dizaines de kilomètres de là, quelques agents surveillent attentivement la circulation et envoient des véhicules au moindre problème. Cinq minutes à peine après avoir pénétré dans le poste de contrôle tunnel et trafic, Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports, assiste à l’intervention d’un camion de la DIRIF venant dévier la circulation d’une voie occupée par un véhicule en panne.
Les responsables de la direction régionale ont évoqué avec la ministre les difficultés qu’ils rencontrent, confrontés d’une part au manque de civilité de la part des automobilistes en cas de déviations et de coupures de tronçons d’autoroute la nuit, et d’autre part, d’un certain manque de complémentarité avec les réseaux routiers secondaires ainsi que les axes structurants traversant des villes, qui elles aussi doivent composer avec leurs propres chantiers. Le voisinage du chantier du Grand Paris Express à Champigny-sur-Marne par exemple, risque de poser des problèmes lorsque débutera le projet de réaménagement du pont de Nogent, présenté à Elisabeth Borne sous sa métaphore célèbre pour un grand nombre d’automobilistes du Val-de-Marne et d’ailleurs : le plus gros bouchon d’Europe.
Toujours en recherche de fluidité, les responsables de la DIRIF ont évoqué un certain nombre de dispositif visant à réduire le nombre de véhicules sur le réseau. Ainsi, les véhicules effectuant du covoiturage, repérées grâce à des capteurs, pourraient rouler sur des voies réservées. Cette technologie n’a pas encore été expérimenté à des vitesses telles qu’on les observe sur autoroute, mais elle fait partie des pistes présentées à la ministre.
Elisabeth Borne a également visité le centre d’entretien et d’intervention de la DIRIF et a pu monter dans l’un des engins de déblaiement présenté. La ministre, qui a reçu un accueil chaleureux de la part des agents du site, a été interpellée en aparté par deux syndicalistes de la CGT qui demandaient une évolution de leur grille indiciaire inchangée depuis un certain temps, et l’évolution de la loi pour leur permettre de pouvoir porter plainte, lorsqu’ils sont victimes des incivilités, et des violences physiques ou verbales des automobilistes.
«C’était important pour moi de venir rencontrer ces agents qui vont être sur le pont tout au long de ce week-end. Je retiens surtout que nous disposons d’outils intelligents qui nous permettent de réagir rapidement sur les routes. En revanche, nous n’arrivons plus à communiquer avec les usagers de la route, il faut y remédier en leur proposant des alternatives et favoriser l’intermodalité», a conclu la ministre.
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