En mai 2017, une passerelle reliera le terminal sud de l’aéroport Paris-Orly au futur quartier d’affaires Coeur d’Orly. Une étape clef de l’aménagement en cours pour valoriser le foncier disponible de l’aéroport en y faisant surgir des immeubles de bureaux.
160 000 m2 sont en effet en construction pour accueillir 70 000 m2 de bureaux répartis sur trois immeubles, 41 000 m2 de commerces et un pôle hôtelier de 35 000 m², avec déjà un immeuble de réalisé, Askia. Et à terme, c’est même 130 hectares que l’aéroport aimerait valoriser. (Voir article sur le lancement de ce pôle d’affaires en juin 2014) Mais avant de lancer les grues sur tout le site, il faut commencer par attirer les entreprises, défi qui reste entier et est fortement conditionné à son accès.
Pour l’heure, Coeur d’Orly est déjà relié au tramway T7 avec une station dédiée, mais l’étape déterminante sera l’ouverture de la gare du Grand Paris Express au niveau de l’aéroport, qui reliera à la fois Paris en 20 minutes via la ligne 14 Sud dès 2024, puis Versailles en une demi-heure avec la ligne 18. En bénéficiant d’une passerelle directe vers l’aéroport relié au métro, au lieu d’être tributaire des navettes, l’éco-quartier d’affaires devrait donc gagner en attractivité, et le rêve de voir ce site devenir une Défense bis ne plus être du ressort de la science-fiction. «Ce nouveau quartier d’affaire ressemblera à tous les quartiers d’affaires, mais plus particulièrement celui de Sultanat d’Oman à Dubai. Il n’y aura pas de gratte-ciel car nous sommes limités en terme d’étages. Ce site sera complètement bouleversé avec de nouvelles activités, de nouveaux bureaux, un centre commercial, une liaison directe avec le marché de Rungis… », se projette déjà le président de Paris Aéroport (ex ADP), Augustin de Romanet.
Au-delà de l’aéroport, actuellement limité en termes de trafic, le futur pôle d’affaires n’arrive pas dans un désert et devra jouer les synergies avec le MIN de Rungis voisin, la future Cité de la gastronomie, et encore le parc d’entreprises Icade de Rungis (ex Silic). Côté aéroportuaire, le méga lifting à 400 000 euros se poursuit avec la construction du vaste bâtiment de jonction qui reliera Orly Sud et Orly Ouest. Plusieurs chantiers ont déjà été achevés comme la rénovation des espaces extérieurs, ou la magistrale nouvelle jetée dédiée aux gros porteurs.
Ce jeudi 5 janvier, c’est la future passerelle qui était à l’honneur. D’une longueur de 270 mètres pour une largeur de 7,5 mètres et 5,5 mètres de hauteur, elle permettra, grâce à ses tapis roulants, de rejoindre l’aéroport, les zones d’activités et les hôtels en seulement sept minutes à pied au lieu du quart d’heure en voiture aujourd’hui. De belle allure elliptique, toute en charpente métallique et vitrage, elle repose sur pas moins de 800 tonnes de métal et 200 tonnes de vitrage…«C’est un ouvrage d’art emblématique, une prouesse technique et architecturale construite avec des entreprises 100% française», se félicite Serge Grzybowski, directeur immobilier de Paris Aéroport. Aux commandes : Vallourec pour les tubes en acier, et Baudin Châteauneuf pour la construction.
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