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Consommation | | 04/04/2017
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Le premier Locavor d’Ile-de-France débarque à Santeny

Le premier Locavor d’Ile-de-France débarque à Santeny © Maresol

Légumes, viandes, gâteaux, café… C’est dans le plateau briard que va s’ouvrir tout prochainement le premier Locavor d’Ile-de-France, un point de distribution de produits frais et secs directement livrés par des petits agriculteurs, maraîchers et artisans locaux.

“Il y a plein de gens qui font plein de petites choses et je voulais moi aussi prendre ma part, apporter ma petite goutte pour préserver l’environnement, motive Philippe Debard, tout juste quinqua, à l’initiative de ce premier Locavor francilien. Dans le monde professionnel, je suis directeur des achats  dans un groupe international et j’avais aussi besoin de sortir du ‘toujours plus’. L’approche producteurs-consommateurs locaux m’intéressant particulièrement, j’ai cherché des initiatives autour de ce principe sur Internet.”

Le concept de Locavor, c’est un développeur web, Benoit Gervais, qui en a eu l’idée courant 2013. Après avoir travaillé sur des plates-formes pour les chambres d’agriculture, un portail d’annonces locales, et à force de veille sur les thématiques informatiques et agricoles, ce trentenaire d’autant plus sensibilisé à la question de l’alimentation qu’il venait d’avoir des enfants, a profité d’une période de chômage pour pour lancer sa proposition : promouvoir des lieux de distribution de produits exclusivement locaux en accompagnant les distributeurs, producteurs et consommateurs sur toute la partie référencement, paiement, charte de qualité, conseils d’organisation. Pas question ici de créer des magasins mais de développer des points de distribution ouverts à une fréquence régulière (par exemple une fois par semaine) et qui peuvent être hébergés dans une salle municipale, un restaurant, voire sur un parking sous un barnum. “Habitant à Brunoy, j’ai cherché  autour de moi une ville susceptible de mettre à disposition un local quelques heures par semaine et  Santeny a réagi en premier, accueillant le projet avec enthousiasme“, témoigne Philippe Debard (photo).

100% local mais pas encore 100% bio

Le gérant du point de distribution s’occupe de chercher et gérer lui-même sa relation avec les producteurs locaux qui sont ensuite référencés sur le site de Locavor, et peut aussi rechercher un producteur déjà dans le catalogue pour des produits particuliers qui n’existent pas forcément dans un rayon étroit.”En moyenne, les maraîchers se situent à moins de 60 km et les producteurs de produits qui se conservent comme de la bière artisanale, du miel ou encore des cosmétiques peuvent aller jusqu’à 250 km”, explique Benoît Gervais. Concernant le type d’agriculture, la plate-forme recommande mais n’exige pas de démarche d’agriculture biologique. “Dans certaines régions, il est impossible de trouver des producteurs locaux bio”, note le créateur de la plate-forme.

Je voulais une offre la plus locale possible et  j’ai rencontré beaucoup de producteurs le weekend pour comprendre comment ils fonctionnaient. Je n’y connaissais rien au départ. Je n’ai pas eu tous ceux que je voulais car il y a beaucoup de petites structures, qui parfois démarrent tout juste, notamment dans la permaculture, mais ce qui m’intéresse est de les suivre dans la continuité. Je propose à la fois du bio et du pas bio. Ce qui prime d’abord pour moi, c’est le local”, défend le futur distributeur de Santeny.

Toutes les transactions s’effectuent en ligne

Toutes les transactions s’effectuent en ligne à l’avance de sorte qu’aucune manipulation de monnaie n’a lieu sur place. “Le producteur apporte uniquement la quantité commandée et il n’y a pas de gaspillage”, motive Benoit Gervais (photo). Concernant les marges, la plate-forme prend 7,5 % et le distributeur 9 %. “Nous ajoutons des services supplémentaires au fur-et-à mesure, comme par exemple des bons d’achat pour les distributeurs qui veulent faire une collecte sur Ulule avec des contreparties”, indique le développeur.

Un premier Locavor francilien à Santeny

Le tout premier Locavor a ouvert près de Mâcon début 2014. Depuis, environ 70 ont ouvert mais toujours en province, à l’initiative de personnes en reconversion, de coopératives de producteurs ou encore d’Amap et associations de consommateurs. Chaque point de distribution dispose de son périmètre sur lequel la plate-forme veille à ne pas valider d’autre implantation. Pour approvisionner ces points, un gros millier de producteurs se sont référencés et une cinquantaine de mille familles inscrites.

Dans le Val-de-Marne, c’est à l’espace Montanglos de Santeny, mis à disposition par la ville, que les distributions se tiendront tous les samedis de 9h à 11h à partir du 22 avril. Pour l’heure, environ 200 familles se sont déjà inscrites ainsi qu’une trentaine de producteurs locaux. On pourra ainsi trouver de la farine de seigle bio de Lésigny (77), du lait frais d ela ferme de Sigy (77), de la volaille bio du Loiret, de la viande de l’Oise, du Calvados de l’Eure, des fruits bio de Lorraine, des fruits séchés et bio transformés à Saint-Denis (93), des cosmétiques de Milly-la-Forêt (77), du café torréfié à Meaux (77), des petites madeleines parisiennes, de la spiruline d’Eur-et-Loir, de la bière d’Essonne, des légumes secs bio de la Marne, et aussi, encore plus près, des légumes de Mandres-les-Roses. Ces producteurs ne sont tous bio mais plusieurs sont en reconversion. L’un d’eux, Rémi Seingier, travaille aussi en agroforesterie, technique qui consiste à mêler arbres, animaux et culture sur une même parcelle. “Il y a un produit que je n’ai pas encore réussi à trouver, c’est le beurre”, confie le futur distributeur. Les truites, elles, sont annoncées pour octobre.

Pour en savoir plus, voir la page Locavor de Santeny

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