Dans le Val-de-Marne, c’est à Saint-Maur-des-Fossés, forteresse de la droite, que la vague des candidats Macron a le plus éclaboussé.
Frédéric Descrozaille, le candidat En Marche, réalise ainsi 39,73 % dans la première circonscription, et même 41,68 % à Saint-Maur, contre 22,99 % pour le candidat LR André Kaspi (29,30% à Saint-Maur).
“La campagne a joué car j’ai été entouré de personnes qui se sont énormément mobilisées et ont donné de la visibilité à ma candidature“, commente Frédéric Descrozaille. Je crois qu’il y a aussi eu un esprit sportif de la part d’électeurs qui n’ont pas voté pour En Marche au premier tour des présidentielles mais ont accepté de nous donner une majorité à l’Assemblée, pour voir. Si la victoire est au rendez-vous, il ne s’agira en tout cas pas d’un chèque en blanc, poursuit le candidat déjà en campagne pour le second tour, ne voulant surtout pas “vendre la peau de l’ours“. “Nous serons à nouveau sur le terrain dès ce lundi. Beaucoup de personnes ne savent pas encore qui je suis.”
De toutes les autres circonscriptions où la droite est sortante, la seule où le candidat LR arrive en tête est la huitième, celle du député sortant Michel Herbillon qui devance de quelques points la candidate Jennifer Douieb-Nahon (36,51 % contre 33,73 %). Le maire de Maisons-Alfort s’offre même 44,42 % dans sa propre ville,”très touché” par ce témoignage local.
Les 4e et 5e circonscriptions, qui avaient bien résisté à la vague rose en 2012, réussissent à maintenir leur candidat LR au second tour mais largement derrière les candidats LREM. Les électeurs de la 4e ont ainsi donné 40,37%à Maud Petit (ex-UDI récemment encartée au Modem, soutenue par LREM) contre 22,35 % pour Marie-Carole Ciuntu, maire LR de Sucy-en-Brie, devancée même dans sa ville et sans grosse réserve de voix pour le second tour. Dans la 5e, Gilles Carrez, député LR sortant et président de la Commission des finances, est moins distancé par la candidate LREM Nadine Ret et se place en tête dans sa commune du Perreux-sur-Marne, mais reste quand même 10 points en deçà de la candidate En Marche au niveau de la circo, réalisant 27,66 % contre 37,11 %.
La droite, battue en 2012 dans la 7e, réussit à revanche à se placer en seconde position, devant le seul candidat d’union FI-PCF-Ensemble, derrière le député sortant Jean-Jacques Bridey (PS devenu LREM). L’écart est toutefois de 15 points, entre les 37,16 % du maire de Fresnes et les 22,46 % du maire LR de L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun. “Nous nous attendions à une confirmation du scrutin présidentiel mais restons vigilants et mobilisés”, se réjouit sobrement Jean-Jacques Bridey, soulignant les plus de 50% d’abstention. Un fort taux d’abstention également relevé par Vincent Jeanbrun, lequel a immédiatement provoqué son adversaire en duel (verbal), en lui proposant un débat public d’entre deux tours.
Dans les 3e et 6e circonscriptions, où les députés sortants UMP avaient aussi été battus par les candidats PRG et EELV soutenus par le PS, au second tour de 2012, les candidats LR-UDI arrivent à se positionner derrière LREM. Dans la 3e, Didier Gonzales, maire LR de Villeneuve-le-Roi, n’atteint que 21,68% contre 35,79 % pour le candidat LREM Laurent Saint-Martin, mais arrive largement en tête dans sa commune (39,12% contre 25,47%) et se place aussi en première position à Ablon-sur-Seine, les deux seules villes du département où LR arrive en tête avec Maisons-Alfort et Le Perreux. “Je fais 26 % de plus que François Fillon et suis en tête dans tous les bureaux de la ville. Les habitants ont fait la distinction entre l’élection nationale et locale“, se réjouissait Didier Gonzales en annonçant les scores dans sa ville hier soir. “Même à Villeneuve-Le-Roi où Didier Gonzales arrive en tête je fais un score supérieur à celui réalisé par Emmanuel Macron lors de la présidentielle. J’appelle toutes les personnes éliminées qui se reconnaissent dans nos valeurs progressistes à me rejoindre. Je vais poursuivre ma campagne de terrain, bienveillante et sans attaques personnelles”, commente de son côté Laurent Saint-Martin, le candidat LREM.
Dans la 6e circonscription, Gildas Lecoq réussit à devancer la députée sortante EELV Laurence Abeille, à seulement deux points près (18,46% contre 16,10%) mais reste très loin derrière Guillaume Gouffier-Cha, l’ancien responsable de la section PS de Vincennes désormais en marche, qui caracole lui à 40,25% (et même 42,86 % à Vincennes et 43,83% à Saint-Mandé). A noter que c’est à Vincennes qu’Emmanuel Macron avait réalisé son meilleur score au premier tour de la présidentielle. “Cela fait plus d’un an que nous sommes présents sur le terrain. Nous avons continué avec le même projet entre les présidentielles et les législatives, avec des actions tous les jours et beaucoup de réunions publiques. Nos concitoyens ont salué cette cohérence“, se réjouit Guillaume Goufier-Cha. Gildas Lecoq, lui, espère que la majorité donnée au président de la République ne virera pas complètement au monochrome, “sinon, il n’y aura plus du tout de débat, ce qui est nécessaire pour discuter de toutes les réformes importantes”. C’est désormais sur les questions sociales que le candidat UDI, soutenu par LR, va devoir faire mettre l’accent dans l’entre deux-tours pour rallier les électeurs de gauche, où se trouvent les réserves de voix. Et le candidat de pointer les grands écarts sur ces questions au sein même du mouvement LREM, “entre les courants Alain Madelin et Robert Hue”.
Quelques erreurs d’analyse de la part des candidats, comme d’habitude, ils font des analyses de bas-étage en prenant en référence uniquement le % des exprimés
Hors pour faire une véritable comparaison, il faut se baser sur le % en inscrits
Dire que “j’ai fait un score de 26% supérieur à Fillon” avec moins de voix…
Dire que “je crois qu’il y a aussi eu un esprit sportif de la part d’électeurs qui n’ont pas voté pour En Marche au premier tour des présidentielles mais ont accepté de nous donner une majorité à l’Assemblée, pour voir” avec moins de voix…
Dommage que la pseudo réforme Bayrou ne va pas plus loin, et ne change pas l’annonce des scrutins en % des inscrits…
Une erreur fatal:
Les prises de position des LR pour Macron a mis le doute sur tout les candidats, pour les citoyens LR par résonnements on compris qu’il valais mieux voter EM que de se perdre dans une opposition sans intérêt. pour la 2eme circ il on préférer un inconnu à un conseiller municipal qui defend leur intérêts locaux
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