Si l’enthousiasme des législatives de 2012 n’est plus qu’un souvenir au PS, et qu’aucune circonscription ne ressemble cette année à un fauteuil, les neuf candidats socialistes en lice en Val-de-Marne semblent bien décidés à tout donner jusqu’au 18 juin.
Dans le sous-sol éclairé aux néons de la fédération départementale, on fait bonne mine pour la conférence de presse. La partie sera difficile mais il faut la jouer.
Avec un programme d’abord: 22 propositions déclinées autour de trois axes, le social (services publics, made in France…), l’écologie (rénovation thermique, France maritime…), la démocratie (référendum d’initiative populaire, lutte contre l’évasion fiscale…), expose Jonathan Kienzlen, le premier fédéral. Avec une équipe renouvelée ensuite, à 63% dans le Val-de-Marne contre 60% au niveau national, qui fait place à plusieurs trentenaires aux côtés de quadra et quinquas, et parvient à la mixité (5 hommes et 4 femmes, dont 2 ont une chance d’être élue).
Habitué à prêcher le vote utile, le PS doit cette fois renoncer à cette arme fatale qui s’est retournée contre lui comme un boomerang. “Une majorité absolue pour En Marche signifierait la fin de la recomposition politique et conférerait à l’Assemblée une majorité atone qui obligerait le débat à se dérouler du côté du Sénat“, démontre Luc Carvounas, sénateur-maire d’Alfortville et candidat à la place de René Rouquet dans la 9e. “Un vote utile implique une famille politique commune, même étendue. Mais nous ne sommes pas dans la même famille que l’adjointe UDI au maire LR de Villiers-sur-Marne, fraîchement entrée au Modem par opportunisme pour être investie par EM. Et puis, le vote utile, c’est de choisir des candidats qui vont l’ouvrir!“, ajoute Zakaira Zaïdane, candidat dans la 4e. “Il y a aujourd’hui une double-raison de sortir du vote utile qui s’est porté sur Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron lors de la présidentielle. Le premier n’a pas réussi à rassembler la gauche et le second a constitué un gouvernement de droite“, pointe encore Axel Urgin, maire-adjoint de Créteil et candidat dans la 2e, à la succession de Laurent Cathala.
“Sur le terrain, nous ressentons le besoin de gauche de nos concitoyens”, rassure Hélène de Comarmond, vice-présidente PS du Conseil départemental, première adjointe au maire de Cachan et candidate dans la 11e. “Les sujets comme les nouvelles modifications de la loi Travail par ordonnance ou la composition du gouvernement permettent de mobiliser”, ajoute Caroline Adomo, maire-adjointe de Champigny-sur-Marne et candidate dans la 5e. “Il y a eu une fatigue et un rejet du PS lié à certaines lois du quinquennat mais il n’y a pas de rejet des idées du PS“, insiste également Corinne Narassiguin, porte-parole nationale du PS et candidate dans la 3e.
Et après le 18 juin ? Comment reconstruire ? “D’abord nous allons avoir le temps de le faire !”, philosophe Luc Carvounas, qui rappelle aussi que le mouvement a connu pire. Et d’évoquer le congrès d’Alfortville de 1969, la cuisante défaite de Gaston Defferre (SFIO) aux présidentielles qui ont suivi et la naissance du PS au congrès d’Epinay en 1971, deux ans plus tard. Pour l’élu, l’heure est venue de se parler, de débattre avec toutes les composantes. “L’autre jour, j’ai discuté quatre heures durant avec Gérard Filoche (positionné à la gauche du PS)” cite l’ancien directeur de campagne de Manuel Valls, qui mise sur le quinquennat qui s’annonce pour démontrer les différences entre une politique de droite et une politique de gauche. “La politique libérale d’Emmanuel Macron, cela va se voir qu’elle est à droite!”
En attendant, les militants ne boudent pas leur campagne. Porte-à-porte, boitage, tractage, inauguration de local de campagne avec Benoit Hamon… Quelque soit le résultat, pas question d’avoir des regrets. “L’élection législative n’est pas la présidentielle. Je suis convaincu que l’on fera un meilleur score. En ce moment, tout le monde a l’air d’apprécier les surprises!” enjoint Régis Charbonnier, maire PS de Boissy-Saint-Léger et suppléant de Corinne Narassiguin.
Pour rappel : les 9 candidats PS en Val-de-Marne et leurs partenaires
Les partenaires sont Laurence Abeille, candidate titulaire EELV dans la 6e avec un suppléant sans étiquette, Jean-Luc Laurent, candidat MRC dans la 10e, et Patrick Mouge, suppléant PRG dans la 5e.
Circonscriptions | Titulaire | Suppléant |
1ère (Bonneuil-sur-Marne, Champigny-sur-Marne Ouest, Créteil Nord, Saint-Maur-des-Fossés) | Olivier Place | Elisabeth Bouffard-Savary |
2ème (Choisy-le-Roi, Créteil Ouest et Sud, Orly) | Axel Urgin | Nadia Brahimi |
3ème (Ablon sur Seine, Villeneuve le Roi, Villeneuve Saint Georges, Valenton, Villecresnes, Mandres-les-Roses, Marolles-en-Brie, Périgny-sur-Yerres, Santeny, Boissy-Saint-Léger, Limeil Brévannes) | Corinne Narassiguin | Régis Charbonnier |
4ème (Villiers-sur-Marne, Le Plessis-Trévise, Chennevières-sur-Marne, Ormesson-sur-Marne, Noiseau, La Queue en Brie, Sucy-en-Brie) | Zakaria Zaïdane | Pascale Delhaye |
5ème (Bry-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Nogent-sur-Marne, Le Perreux-sur-Marne) | Caroline Adomo | Patrick Mouge (PRG) |
6ème (Fontenay sous Bois, Saint-Mandé, Vincennes) | Laurence Abeille (EELV) | Franck-Olivier Torro (SE) |
7ème (Chevilly-Larue, Rungis, Fresnes, L’Hay-les-Roses, Thiais) | Jean-Jacques Um | Evelyne Géri |
8ème (Charenton-le-Pont, Saint-Maurice, Joinville-le-Pont, Maisons-Alfort) | Sophie Gallais | Joao Martins-Pereira |
9ème (Alfortville, Vitry-sur-Seine Est et Ouest) | Luc Carvounas | Sarah Taillebois |
10ème (Le Kremlin-Bicêtre, Gentilly Est, de Vitry-sur-Seine Nord, Ivry-sur-Seine) | Jean-Luc Laurent (MRC) | Sandrine Bernard |
11ème (Arcueil, Gentilly Ouest, Cachan, Villejuif) | Hélène de Comarmond | Sophie Taillé-Polian |
luc carvounas est vraiment un chef de fille pour la gauche du val de marne la gauche au combat de vals a hamon c est normal il a reussi les primaire de la gauche et quand on est de gauche on respecte les vote des primaire et on suis le candidat vainqueur avocettte je pense que c est vous qui ete cynique
C’est sûr qu’avec Carvounas comme chef de file, le renouveau du PS dans le 94 est en marche, allant de Vals à Hamon, aussi vite que l’éclair .
Et après, le même dénonce l’hypocrisie et le cynisme de certains des nouveaux dirigeants…
Ou comment prendre les citoyens pour des gogos.!
comme d’hab, les fonctionnaires socialots promettent de faire toujours plus de social pour garder leur prébendes de fonctionnaires, sinon on les trouverait inutiles
Il faut être sourd et aveugle pour voter PS…
Il faut être sourd et/ou aveugle pour écouter KGB
La totalité des candidats bossent soit dans une Mairie ou sont déjà élu depuis belle lurette. Il n’y que du remplacement de papa par le fiston et maman par la fille au ps du val de marne le renouvellement est encore une fois inexistant !!!!
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