Les rames vieillissantes MF77 des lignes 7 et 8 du métro seront rénovées par les Ateliers du centre, d’ici la mi 2018.
Le financement de la rénovation a été approuvé par le Conseil du Stif (autorité en charge des transports et présidée par la région) mi janvier, pour un montant de 59 millions d’euros (50 % Stif et 50% RATP). La RATP a ensuite choisi d’attribuer le marché aux Ateliers du centre, une entreprise qui était en mauvaise posture faute de commande publique.
Au programme : la remise à neuf de l’aménagement intérieur des rames (sièges, peintures, éclairages, vitres…) et la modernisation de la livrée extérieure. Les 15 premiers trains de la ligne 8 seront rénovés jusqu’à mi-2018, avant mise à niveau complète des 71 rames de la ligne 7 entre mi-2018 et 2022. Le marché laisse la possibilité de réaliser dans un second temps les prestations techniques et commerciales (aménagements) sur les 59 trains de la ligne 8, qui feront alors l’objet d’une autre convention de financement.
“Ce marché permet le sauvetage d’emplois industriels dans une entreprise de 286 personnes !“, réagissent les élus Front de Gauche du Stif. Pierre Garzon, vice-président du Conseil départemental en charge du transport, s’était rendu sur le site des Ateliers du centre, basés à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), en 2015, et les élus FG avaient déposé un vœu, adopté à l’unanimité, au Conseil d’Administration du Stif d’octobre 2015, pour engager par anticipation la rénovation des rames MF 77 actuellement en circulation sur les lignes 7 et 8 du métro parisien.
En décembre 2016, une délégation des Ateliers du centre avait été reçue au Stif, voir ci-dessous
De l’importance d’avoir des élus proches du terrain et des besoins, tels que les communistes André Chassaigne et Pierre Garzon , pour défendre avec des actes et pas seulement des mots les capacités industrielles et l’emploi dans notre pays ,
Ce sont les mêmes élus qui se battent pour que la SNCF gardent en interne la rénovation de ses matériels et qui déplorent que la RATP y ait finalement renoncé, situation qui a hâté la fin des Ateliers de Cannes La Bocca et a mis les ACC en redressement judiciaire (voir mon commentaire plus haut).
Ce sont les “sauveteurs” des emplois qu’ils se sont ont acharnés à détruire.
Les ACC sont effectivement en mauvaise posture puisqu’ils sont en redressement judiciaire, mais ce n’est pas “faute de commande publique”.
Les rénovateurs de matériel ferroviaires sont systématiquement mis en concurrence par la RATP et surtout par la SNCF avec les ateliers internes de ces deux exploitants. Il faut savoir que la notion de prix de revient est très relative dans ces ateliers internes qui se réservent les marchés les plus intéressants et laissent les miettes les moins rentables à l’industrie privée.
C’est comme ça qu’un autre rénovateur, les Ateliers de Cannes-La Bocca a été tué il y a quelques années laissant 200 salariés sur le carreau et que les ACC sont aujourd’hui moribonds.
Quand les élus feront le nécessaire pour que la SNCF (et dans une moindre mesure la RATP) se délestent complètement de la rénovation du matériel roulant, les entreprises privées de rénovation pourront vivre normalement, investir, embaucher, etc… et il ne leur sera plus nécessaire d’aller faire des manifs devant les locaux du STIF.
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