Comment la belle entreprise de mode à petit prix Mim, qui employait 1600 personnes dont 200 dans le Val-de-Marne, s’est retrouvée purement et simplement liquidée en avril dernier après une année 2016 catastrophique? Effet de la crise, qu’elle avait pourtant réussi à surmonter jusque là, ou conflit d’intérêt ?
L’affaire est désormais examinée par le Parquet de Paris, après le lancement d’une enquête par le Parquet de Créteil.
Rachetée en 2014 par le groupe hongkongais Main Asia, l’entreprise, qui avait pour habitude de mettre en concurrence différents fournisseurs pour obtenir le meilleur rapport qualité prix, a changé sa manière de procéder et confié une bonne partie des achats à un seul fournisseur dont le dirigeant a été également salarié de Mim. Selon plusieurs anciens salariés, les marges s’en sont ressenties ainsi que le rapport qualité-prix des produits. C’est dans ce contexte que le Parquet de Créteil a ouvert une enquête pour abus de pouvoir il y a quelques semaines, désormais entre les mains du Parquet de Paris. “Nous espérons que cette enquête aboutira pour les salariés de Mim, même si malheureusement je ne crois pas que cela servira d’exemple“, comment Eric Scherrer, président de Seci-Unsa.
Cela ne fera pas non plus revivre l’entreprise dont les derniers espoirs de Scop se sont effondrés la semaine dernière, après que le gouvernement, qui avait dans un premier temps promis un prêt de 10 millions d’euros dans le cadre du Fdes (Fonds de développement économique et social) ait finalement accepté de n’abonder qu’à hauteur de 20%, puis, après discussion, 50% de la somme. Voir article détaillé. “Comment des salariés dont la plupart sont rémunérés au Smic pourraient-ils être en mesure de réunir une telle somme en quelques jours à peine ?“, réagit de son côté le président du Conseil départemental, Christian Favier, dans un communiqué publié hier pour dénoncer “la première crise sociale de l’ère Macron”.
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Pourquoi C. Favier n’a-t-il pas lancé une souscription de tous les élus, militants, adhérents, sympathisants communistes ? Et même plus large.
Il fallait 5 millions à trouver, pour 800 000 électeurs dans le 94, cela ferait 6,25 euros par électeur.
Certains ne donnent pas, d’autres donnent plus ?
Si le PCF est capable de mobiliser 100 00 électeurs (50 € chaque) l’entreprise est sauvée. S’il avait été…
Pour un parti qui sait à l’occasion mobiliser très vite les masses populaires, le délai court n’est pas un obstacle infranchissable. D’autant plus que tout est disponible sur internet, en matière de sites de financement participatif.
Bien sûr, il faut passer du coté de l’initiative privée d’apport en capital… Mais les statuts de SCOP (ou autres) devraient protéger ensuite les emplois sauvés à MIM des griffes des actionnaires.
Yaka.
Depuis (il y a) déjà longtemps, des “Cigales”, chacune initiative de quelques personnes, aidaient des TPE à se lancer. Pour ces actionnaires bénévoles, c’était à but non lucratif (pouvait rapporter bien moins que le livret A) mais c’était sympa. Alors, que ne pourrait-on faire avec l’appui des sympathisants d’un parti de masse ?
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