Alors que la CGT a entamé une grève de transport du carburant depuis vendredi, les automobilistes anticipent la pénurie et se ruent dans les stations, les vidant systématiquement avant qu’elles n’aient le temps de se réapprovisionner. Une pénurie de panique qui n’épargne pas le Val-de-Marne.
Les balais de voitures se succèdent autour de la station-essence du centre commercial Leclerc Vitry. Certains véhicules ne restent pas longtemps, découragés par le panneau «rupture de carburant, grève de dépôt». D’autres n’hésitent pas à sortir de leur habitacle pour aller échanger quelques mots avec les employés. «A quelle heure est-ce que vous allez ouvrir ?», demande Nordine, chauffeur-livreur du Kremlin-Bicêtre. «Le camion-citerne nous a dit qu’il venait nous livrer à 10 heures, mais déjà hier c’était le même horaire, et il est finalement venu à 16 heures. Nous avons été réapprovisionnés de 26 000 litres. Un flot incessant de véhicules est venu se servir. A 20 heures, c’était vide», répond l’employé. «Je vais attendre une heure maximum, après, il faudra tenter autre part. J’aurai pu faire le plein hier, mais je pouvais encore rouler. C’est un peu contraignant mais en même temps, je comprends qu’ils fassent grève pour être mieux payés, en pleine période électorale», termine le chauffeur.
Plus au sud, un bouchon menace de s’étendre au carrefour Pompadour tant la file de véhicule s’allonge depuis la petite station service située 700 mètres plus loin sur l’avenue de Choisy, en direction de Créteil. «Je viens de déposer un client à Valenton où j’ai fait toutes les stations-essences. Je refuse les courses pour l’instant mais je pense être là assez tôt pour pouvoir encore faire le plein», lance un taxi à travers sa fenêtre. La fourgonnette d’une entreprise spécialisée dans la vitrophanie déjà présente à Vitry une demi-heure avant est également dans cette file. «Nous ne pouvions faire autrement que de rechercher coûte que coûte une station qui fonctionne. Nous avons une tournée de magasins sur lesquels nous devons intervenir et nous sommes sur la jauge».
«Le problème c’est que certains automobilistes remplissent leur carburant au maximum et prennent même des jerrycan. Ce sont eux qui vont créer la pénurie», estime Didier, qu’un ami vient de déposer à proximité de la station et qui a vu des embouteillages similaires dans des stations de Bonneuil-sur-Marne.
Une situation similaire s’était produite l’an dernier à la même époque.
Pas de pénurie sur la Préfecture et appel au calme
Selon la Préfecture, le département ne connaît pas de rupture de stock et relève la fermeture de «quelques stations car prises d’assaut mais ce n’est que temporaire, le temps d’être livrées un peu plus tard dans la journée. Les dépôts restent approvisionnés. Il n’y a pas encore de risque de pénurie, et nous avons des réserves». Les autorités appellent les automobilistes à ne pas se ruer à la pompe.
La CGT !
Prédiction autoréalisatrice typique. Dans le même genre : annoncer qu’une banque est en difficulté, d’où ruée des clients pour retirer leur argent. Retrait vite plafonné.
Ne pourrait-on pas bloquer le volume max retiré à 20 ou 30 l par client ?
La préfecture ne ment pas, au sens où elle dit qu’il y a des stocks. Mais elle ne dit pas si on manque de transporteurs vers les stations-service.
Comme quoi, un peu + de trajets à vélo, et un peu moins en bagnole ….
exact et il serait aussi temps de penser à une solution solaire en plus ils font toujours greve à l’approche de l’été 😉
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