Education | | 10/01/2017
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Les profs de Langevin lancent leur TV pour réclamer un statut aux lycées d’Education prioritaire

Les profs de Langevin lancent leur TV pour réclamer un statut aux lycées d’Education prioritaire

Ce mardi 10 janvier 2017,  trois lycées de Champigny-sur-Marne (Gabriel-Péri, Langevin-Wallon et Max-Dormoy) devraient être fermés en raison de la grève des enseignants en quête d’un statut pour les lycées des ex-zones d’éducation prioritaire.

Une grève qui fait suite au mouvement de grève déjà entamé dans ces lycées le mardi 3 janvier. La fédération de parents d’élèves FCPE a également écrit à tous les parents pour les inviter à ne pas mettre leurs enfants à l’école et organiser une journée lycée désert. A Champigny, une AG inter-établissements est prévue à 10 heures ce matin, avant la manifestation francilienne de cet après-midi à Paris, au ministère de l’Education.

Une web TV pour relayer la mobilisation

En parallèle, les enseignants de Langevin-Wallon ont lancé leur propre chaîne Youtube pour défendre leurs arguments. Deux vidéos ont d’ores et déjà été postées sur le réseau social. La première reprend le tube de Rage against the machine, Killing in the name, en changeant les paroles pour They’re killing my Zep. La seconde, d’une durée de près de 8 minutes, met en scène des professeurs dans une saynète où ils jouent le rôle d’élèves qui débattent de la grève des profs, d’abord entre eux , dans un style Djeunes, puis avec un autre enseignant. Occasion d’expliquer le principe de la Zep (Zone d’éducation prioritaire) et les enjeux de la grève.

Mobilisation différente selon les établissements

En dehors de Champigny, la mobilisation varie d’un établissement à l’autre.  A Jean Macé, Vitry-sur-Seine, il y a eu deux jours de grève la semaine dernière mais le mouvement ne devrait pas être reconduit massivement aujourd’hui. “J’envisage de faire cours tout en me déclarant gréviste, c’est ce que j’ai fait avant les vacances,  car le problème  est que ce-sont toujours la mobilisation se tient toujours les mêmes jours et que ce-sont donc les mêmes classes qui trinquent. J’irai à la manif l’après-midi, pour accompagner les quelques élèves qui commencent à se mobiliser“, indique un enseignant.

Un décret de fin décembre a aussi contribué à apaiser en partie les enseignants des lycées anciennement en Zep. Pour rappel, ceux-ci réclament une place et un statut à part entière au sein des Rep (Réseaux d’éducation prioritaire) qui ont remplacé les Zep mais ne ciblent que les collèges et les écoles primaires qui en dépendent. Si cette demande n’a pas abouti, un décret a en revanche prolongé jusqu’en 2019 un certain nombre de modalités des lycées d’ex Zep, comme la bonification de points pour les mutations, la NBI (Nouvelle bonification indiciaire), une prime de 138 euros/mois, les deux professeurs principaux par classe, qui facilitent les conditions de travail avec les élèves, ou encore les moyens en vie scolaire (surveillants, CPE). A cela s’ajoute la complexité concernant la composition des lycées d’ex Zep, qui relèvent chacun de  dispositifs expérimentés depuis une quinzaine d’années avec chacun leur sigle (Eclair, Rar…) ou encore des quartiers politique de la ville et zones sensibles. Un dédale de situations différentes.

 

 

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