Après 18 mois de travaux, l’Institut le Val Mandé, qui accueille aussi bien des mal-voyants, des poly-handicapés ou encore des personnes présentant des troubles autistiques lourds, a inauguré ce jeudi 22 juin son espace Alphonse Péphau, bâtiment historique de l’établissement
Totalement rénové et mis aux normes d’accessibilité, le bâtiment historique abrite désormais les bureaux et les ateliers (sous-traitance, locations de salles, chaiserie) de l’Esat (Etablissement médico-social aidant à l’insertion des personnes handicapées par le travail) Trait-d’Union qui emploie une centaine de travailleurs handicapés, ainsi que les activités de la section annexe du Cat (centre d’aide par le travail) (Sacat), du Service d’Accompagnement à la Vie Sociale et aussi des studios et deux-pièces pour les résidents du Foyer d’Hébergement dans le cadre de leur accompagnement à l’autonomie.
Au rez de chaussée, place aux ateliers de travail. Ici, chacun à un travail précis : mise sous pli de prospectus, remplissage de sachets de thé ou encore construction de chaises. Les commandes viennent de l’extérieur, souvent de la commune elle même. Une centaine de personnes s’activent en fonction de ses possibilités, quel que soit son handicap, parfois grâce à du matériel adapté comme ces balances parlantes, afin que les malvoyants puissent remplir leurs sachets.
Au deuxième étage, se trouvent les services de location, afin notamment d’organiser des réunions. Près de 200 personnes peuvent se réunir dans les différentes salles, l’un des avantages étant la possibilité d’ouvrir ou fermer un mur afin d’adapter l’endroit aux besoins. Ici aussi, les services proposés sont tous réalisés par des travailleurs handicapés.
Le dernier étage est réservé aux habitations du foyer d’hébergement. On y trouve six studios et appartements accueillant des résidents dans leur parcours d’autonomie. “Il s’agit en fait de logements passerelles” explique Dominique Perriot, le directeur de l’établissement. “Au cours leur séjour, on leur apprend à gérer leur argent, la nourriture et tout ce qui leur est nécessaire pour vivre en parfaite autonomie.”
Ces travaux, d’un montant d’environ 4.5 millions d’euros ont été réalisés grâce au financement de l’Assurance Maladie, du Conseil Départemental du Val de Marne, les réserves parlementaires de la sénatrice Catherine Procaccia et l’ancienne députée Laurence Abeille, ainsi que de généreux donateurs via la Fondation du Patrimoine.
L’espace, qui porte le nom d’Alphonse Péphau, fondateur de l’Ecole Louis Braille en 1883, était inauguré en présence de son petit-fils et de ses arrières petits-enfants.
A lire aussi :
En images
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.