Initiative | | 20/01/2017
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Opération séduction pour attirer les élèves des quartiers prioritaires à la fac

Opération séduction pour attirer les élèves des quartiers prioritaires à la fac

Donner une image moderne, motivante, accessible et à échelle humaine de la fac, tel était le défi de l’université de Créteil ce jeudi. Dans le cadre des Cordées de la réussite,  l’Upec accueillait 350 collégiens et lycéens de quartiers prioritaires dans son amphi pour les encourager à embrasser des études supérieures. L’occasion de mettre en avant et en pratique ses zapettes anti-décrochage.

Habitués à l’intimité de leur salle de classe, collégiens et lycéens pénètrent pour la première fois dans un amphithéâtre, «ça fait un peu flipper au début, mais finalement, je me vois bien étudier là-dedans», confie Lucas, un élève de première scientifique du lycée Champlain à Chennevières. Pour briser la glace, Jacques Moscovici, le doyen de la faculté des sciences et technologie, chauffe le jeune auditoire, égrainant les noms des établissements représentés : lycées Champlain de Chennevières-sur-Marne, Louise Michel de Champigny-sur-Marne, Henri Wallon d’Aubervilliers, Jehan de Chelles et Gaston Bachelard de Chelles, collèges Nicolas Boileau de Chennevières et Willy Ronis de Champigny-sur-Marne, téléspectateur via un robot de téléprésence!

En instaurant un partenariat entre des établissements de l’enseignement supérieur (grande école, université ou lycée à classes préparatoires) et des lycées situés dans des quartiers prioritaires, les Cordées de la réussite visent à donner envie d’aller au-delà du bac.  «Le but d’une journée comme aujourd’hui c’est de montrer que l’université offre des tas de possibilités aux étudiants y compris en cas d’échec, ou d’erreur de parcours. On ne peut plus dire aujourd’hui que l’étudiant est livré à lui-même à la fac, la pédagogie évolue et nous mettons en place des tutorats, des travaux dirigés en groupe réduits», défend  Christophe Morin, enseignant-chercheur et responsable de la Cordée de la réussite, Banlieue-Est.

Les zapettes anti-décrochage ont la cote

Pour capter l’attention des élèves, Hervé Cottin, chercheur au Lisa (Laboratoire Inter universitaire des Systèmes Atmosphériques) venu discourir sur la comète Tchouri et la mission Rosetta, les questionne en temps réel en recueillant les réponses via des boîtiers de vote électronique (des zapettes anti-décrochage testées par la fac depuis janvier 2016). «Quand a été prise cette photographie de la Terre ? A 1896, B 1957, C 1972, D 1986», quelques secondes plus tard, le pourcentage de réponses s’affiche sur le grand écran de l’amphi. 50% des élèves ont opté pour la bonne réponse, la C. Un peu plus tard, le professeur Cottin enfile sa blouse blanche et modélise une comète. Pour matérialiser ses composantes chimiques, il mélange de la glace, du sable, du lave-vitre, du soda et du charbon qu’il mélange dans un sac en plastique. De la fumée blanche s’échappe, captivant les collégiens et lycéens qui attendent de voir le résultat de cette expérience. Hervé Cottin sort alors une masse informe noirâtre et fumante rappelant la comète «Tchouri».

«L’accent est déjà mis sur cette interactivité, les professeurs ciblent les élèves en difficulté pour que toute la promotion avance ensemble au même rythme. On peut aussi les contacter par mail lorsque l’on ne comprend pas un point du cours. Il y a vraiment de la proximité au sein de cette faculté», vante Mihai.  Etudiant en deuxième année de licence de sciences de la vie et la terre et vice-président de l’association des étudiants de la fac de science, il fait partie de   la cinquantaine de jeunes qui encadre la journée. 

«Je vais sûrement venir ici pour étudier une fois que j’aurai mon bac. C’était très intéressant de voir comment se passait un cours dans un amphi. On imagine que l’on va se perdre en arrivant ici mais au final c’est à taille humaine», se projette Singa en première STL (science technique de labo) au lycée Louise Michel de Champigny. C’est ensuite à l’occasion de différents ateliers que les élèves ont pu échanger avec les étudiants des différentes filières de l’UPEC,  et dialoguer en vidéoconférence, avec des étudiants partis en Erasmus.

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