Mouvement social | | 08/03/2017
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Malaise social au sein de l’association Etai à Vitry-sur-Seine

Malaise social au sein de l’association Etai à Vitry-sur-Seine

C’est une série de quatre mises à pied suivie de trois licenciements qui a fait déborder la coupe des agents de l’association Etai, fondée il y a une cinquantaine d’années par des parents d’enfants handicapés mentaux, et qui gère une quinzaine d’établissements médicaux-sociaux en Val-de-Marne, accueillant quelques 750 personnes et employant environ 350 salariés. 

Fin février, quelques dizaines d’agents débrayaient devant l’Institut Suzanne Brunel de Vitry-sur-Seine, qui accueille des jeunes. Le motif invoqué des licenciement : des faits de maltraitance, contestés par les agents qui dénoncent une décision prise sans traitement équitable des intéressés, manquant d’impartialité. “Il y a des problèmes d’organisation qui retombent sur les agents. Fin 2015 par exemple, une personne chutait en permanence de son siège roulant et il n’y avait que 2 accompagnants pour 30 résidents. Ils ont donc eu l’idée, avec l’aval du chef de service, de procéder à une contention pour éviter qu’elle ne tombe. Cela n’a pas été perçu comme protection mais comme un acte de maltraitance connait des con. Ils ne se sont alors rendus compte qu’à ce moment qu’ils ne connaissaient pas la législation sur la contention”, cite Hervé Mousset, delégué CGT de l’Etai, qui déplore également l’absence prolongée de la directrice générale de l’établissement depuis le début de l’année, “sans qu’il y ait eu communication officielle“. Cette fois, c’est en l’espace d’un mois qu’ont été décidées quatre mises à pied conservatoires, dont trois ont donné lieu à licenciement.  Dans son communiqué appelant au débrayage de fin février, le syndicat s’interroge sur “l’impartialité de la direction”, dénonçant une décision “avant convocation de la cellule de crise”, une “absence de véritable enquête, puisque les 3 salariées incriminées ont pu faire part de différents témoignages de nombreux salariés qui n’ont pas été auditionnés” et encore le “refus, lors des entretiens préalables, de lire le témoignage ayant conduit au signalement, ni même d’indiquer le nom du témoin”.Dans ces conditions, comment confronter les différents témoignages, analyser les « faits » et exercer le droit du contradictoire indispensable en la matière ?“, pose la CGT.

Sollicité, le Conseil d’administration de l’ETAI “réfute” la présentation de son action telle qu’exposée par la CGT. “Toutes nos actions sont prises dans le seul intérêt des personnes et de leur dignité en tant que citoyennes à part entière et tout acte avéré de maltraitance, à l’égard d’une des personnes handicapées dont l’Association ETAI a la charge, est immanquablement sanctionné par un licenciement respectant en tous points les procédure réglementaires. Taire ou minimiser ces actes, qui n’auraient jamais eu lieu d’être,  reviendrait à les cautionner, pire,  à les voir  se renouveler. Cela reviendrait  à renier nos engagements à l’égard de nos autorités de contrôle, des familles et des personnes handicapées que nous avons l’honneur de servir.”

 

 

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