En images | Paris | 13/09/2017
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Manif contre les ordonnances : les val-de-marnais ont donné de la voix

Manif contre les ordonnances : les val-de-marnais ont donné de la voix © PA Pelaz

Parmi les dizaines de milliers de manifestants qui ont manifesté ce mardi à Paris contre les ordonnances, les Val-de-Marnais n’étaient pas en reste dans les cortèges. Reportage.

« Je serai d’une détermination absolue, et je ne céderai rien, ni au fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ». Prononcée par Emmanuel Macron vendredi dernier lors d’un déplacement en Grèce, la phrase fait la une des pancartes, détournée dans des slogans scandés à tue-tête, et déclinée en autocollants, comme celui arboré par une employée municipale de Villejuif qui descend le boulevard de la Bastille derrière le fourgon de la CGT Val-de-Marne, reconnaissable à son énorme ballon gonflable frappé du « 94 ». « J’étais déjà là lors de la mobilisation contre la loi El Khomri. Lorsque l’on entend un président parler ainsi des travailleurs qui ne font que défendre leurs droits, on se sent stigmatisé, montré du doigt», témoigne la manifestante.

Cédric Quintin, secrétaire général de la CGT en Val-de-Marne est satisfait de l’affluence. «Nos indicateurs sont au vert avec 11 cars affrétés pour amener des militants sans parler de ceux qui ont pu se déplacer d’eux-même vivant aux portes de Paris. Dans les jours à venir, de nouvelles assemblées vont se réunir au sein des entreprises pour tenter d’amplifier ce mouvement de protestation, aller à la rencontre des employés des petites entreprises qui ne connaissent pas forcément leurs droits. Une nouvelle mobilisation aura lieu dans les prochains jours. Il va nous falloir redoubler d’efforts !» 

Derrière la CGT, les autres organisations syndicales avancent en nombre plus restreint. « Nous nous sommes positionnés dès cet été contre les ordonnances et leur contenu. Nous sommes là également pour soutenir les camarades du secteur privé », motive le délégué départemental Snudi FO Luc Bénizeau, directeur d’école. Délégué FO du groupe ESI, basé à Rungis, Hervé Berland, lui, s’inquiète de possibles délocalisations. « Cette société qui propose des logiciels à des entreprises du secteur de l’aéronautique, de l’automobile ou encore à l’armée, emploie 250 personnes en France, et environ un millier d’employés à l’étranger notamment en Inde. Avec la modification du code du Travail, notre direction pourrait très bien réduire notre budget et notre trésorerie pour nous rendre déficitaire et obtenir la cessation d’activité pour ne conserver que les filiales à l’étranger», craint le salarié.

Sylvie Barreiro-Dos Santos, secrétaire de section Sud aux Hôpitaux de Saint-Maurice, s’oppose pour sa part à la fusion du comité d’entreprise, le CHSCT (Comité hygiène, sécurité et des conditions de travail) et des délégués du personnel : « En 2012, nous avions des agents en situation de risques psycho-sociaux et c’est grâce aux demandes des représentants du personnel en CHSCT que nous avons pu bénéficier d’une expertise extérieure concluant que les agents avaient subi de mauvais traitements. C’est une instance dont les actes sont contraignants pour la direction de l’hôpital. Nous craignons qu’avec la fusion, nous n’ayons plus qu’une possibilité d’émettre des avis non contraignants, laissant les administrateurs diriger l’établissement comme ils l’entendent ».

Les ordonnances visant à réformer le code du travail devraient être adoptées lors du Conseil des ministres du 20 septembre.

 Ci-dessous, le reportage photos de P-A Pelaz

 

 
 
 

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