Pollution au radon, au chlore, au mercure, aux hydrocarbures… Le Val-de-Marne et la banlieue en général sont pleins de ce genre de petite surprise léguée par le passé industriel des faubourgs parisiens.
La pollution légère aux solvants chlorés mesurée au collège Saint-Exupéry de Vincennes s’explique pour sa part très probablement par la présence de l’usine M. Bac et ses Fils, une manufacture d’oeillets métalliques pour chaussures, de boutons, boucles, agrafes, chevilles… installée sur le site dès les années 1870. Elle comprenait notamment “un atelier d’emboutisssage de métaux par moyens métalliques, un atelier de vernissage sur métaux, un atelier de dérochage du cuivre, et un dépôt de celluloids” , précise un avis d’enquête du 14 décembre 1908, date à laquelle l’entreprise avait demandé à étendre ses activités. L’entreprise fut ensuite reprise par Sonofam, essentiellement basée à Bonneuil, laquelle céda les terrains à la ville lors de la construction du collège.
“La réforme ministérielle de 1968 avait créé les CES. A Vincennes, outre celui de Berlioz, l’inspection d’Académie décida également l’ouverture d’un CES à l’école du Nord, rue de la Liberté, qui accueillait déjà un collège d’enseignement général des garçons. Le collège Saint-Exupéry naquit du regroupement de cet établissement avec le collège d’enseignement général des filles jusqu’ici situé avenue Lamartine, justifiant “l’expropriation des terrains contigus” et conduisant à “hâter les aménagements indispensables”, précise la ville qui a plongé dans ses archives pour retrouver la trace des précédents occupants.
Les solvants chlorés ont sans doute été laissés avant cette construction du collège en raison de leurs propriétés pour dégraisser le métal. Ci-dessous une affichette de 1914, issue des archives de Vincennes.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.