L’Adie leur à dit oui, et depuis, ils concrétisent leur aventure entrepreneuriale. Suivis par l’antenne locale de l”Association pour le droit à l’initiative économique, qui propose des microcrédits jusqu’à 10 000 €, une dizaine d’entrepreneurs étaient réunis ce lundi au centre bus RATP de Créteil pour partager leur expérience.
A différentes étapes de la jeune vie de leur entreprise, Murielle, Carole, Cheikh, Maheboub ou Pauline ont tous eu pour point commun de se tourner vers un mode de financement alternatif au prêt bancaire : le micro-crédit. Démarrage d’activité sans garantie ni capacité de remboursement, aide à l’acquisition de locaux ou investissement pour créer un site internet, ces créateurs d’entreprise ont bénéficié de financements jusqu’à 10000€ et d’un accompagnement personnalisé par les professionnels de l’Adie. Depuis septembre 2016, le programme “je crée ma boîte, je crée mon emploi”, en partenariat avec la fondation RATP, a permis d’accompagner 20 micro-entrepreneurs en Val-de-Marne. Un suivi qui se solde par un taux de pérennité à deux ans de 70%, chiffre comparable à celui des autres entreprises française ayant bénéficié d’un financement bancaire. Focus sur quelques unes de ces jeunes pousses :
Dipi.dëp
Après plusieurs années dans la vente de vêtements, Cheikh décide de développer sa propre marque. Grâce à un proche, il fait connaissance avec Maéva, diplômée d’une école de stylisme et décident de lancer le concept “dipi.dëp”, qui signifie retourné-tourné en Wolof. «Les tissus ethniques sont très à la mode en ce moment. Nous voulions proposer aux femmes de pouvoir porter une tenue plutôt sobre pour leur journée de travail, qu’elles puissent transformer en tenue colorée et originale pour un after-work», décrit la styliste. Parallèlement au prêt leur permettant de lancer la production des premières tenues, Maéva a suivi une formation avec l’Adie sur la création d’entreprise, une étape sans laquelle les deux associés auraient eu des difficultés à remplir toutes leurs démarches administratives seuls. A présent, Dipi.dëp tente de se faire connaître en participant à des défilés et en habillant les membres d’une école de danse.
Ayizana
Bijoux en corne de zébu ou pochette en perles brodées, Murielle vend des accessoires et des bijoux fabriqués par des artisans notamment en Haïti. Le nom de son entreprise n’est du reste qu’une contraction du nom de l’île et du mot artisan en créole. Ces produits permettent de faire connaître le savoir-faire des artisans de ce pays et de leur assurer un revenu régulier. Cerise sur la gâteau, la confection des produits repose sur des produits recyclés ou naturels. «J’ai fait appel à l’Adie pour financer mes supports de communication pour faire connaître la marque, avec notamment le site internet e-commerce. Je bénéficie également d’une aide sur la comptabilité et comme j’exporte des produits, j’ai aussi suivi une formation sur le fonctionnement des douanes».
Maheboub et Charlotte
Leur stand coloré ne passe pas inaperçu notamment sur le marché de Nogent-sur-Marne où ils vendent des étoffes de soie et de cachemire provenant d’Inde. Maheboub et Charlotte proposent ces tissus à des prix accessibles en acceptant des marges réduites et profitant de l’approvisionnement en matière première par la famille lointaine de “Bouba”. «Nous travaillions beaucoup et étions proche du burn-out lorsque notre véhicule nous a lâchés. A ce moment là, nous étions vraiment dans une situation difficile. Nous avons reçu 3000€ qui nous ont permis d’acquérir un nouveau véhicule. Ce n’est pas énorme mais ça nous a permis de nous relancer. En deux mois, nous avons regonflé notre chiffre d’affaire».
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.