Entreprises | | 17/04/2017
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Nouveau suspense pour les 800 salariés de MIM ce mardi 18 avril

Nouveau suspense pour les 800 salariés de MIM ce mardi 18 avril © Google StreetView

Le Tribunal de commerce de Bobigny se penche à nouveau sur le cas de la chaîne de prêt-à-porter MIM, basée en Thiais. La PME,  créée en 1976 avant de finir dans le giron du groupe hongkongais Main Asia après un passage chez New Look, est en redressement judiciaire depuis novembre 2016.

Il y a trois semaines exactement, le Tribunal a appuyé l’offre de reprise partielle déposée par deux concurrents, Tally Weijl et Etam, pour reprendre respectivement 62 et 2 des 250 points de vente de la marque à petits prix. Un choix qui n’est pas celui qu’avait poussé le Comité d’entreprise, lequel préférait celle d’un fonds familial, Clémenty, qui promettait de reprendre 90% des employés en se recentrant sur les basiques. En jeu, l’avenir de 800 salariés qui pourraient se retrouver sur le carreau, dont 200 en Val-de-Marne. Le département accueille à la fois le siège de MIM et cinq magasins à  Arcueil, Créteil, Fontenay, Thiais et Villejuif.

5,6 millions d’euros à trouver pour créer une Scop

Depuis ce 28 mars, les choses ont bougé et les hypothèses se multiplient. Il fut ainsi question de pourparlers avec un groupe écossais, puis, plus récemment d’un projet de reprise par des salariés, sous forme d’une Scop. Un projet qui, selon ses porteurs, pourrait permettre de reprendre 130 magasins et de sauver 650 emplois, mais qui reste à financer… Concrètement, il nécessite en effet 5,6 millions d’euros que les salariés à l’initiave de l’idée souhaitent faire financer via un prêt de l’État, ou d’une garantie de l’État auprès d’une banque. Ce qui n’a rien d’évident. Une rencontre a d’ores et déjà été organisée au  ministère du Travail le 13 avril.

De leur côté, les élus locaux se mobilisent. Début avril,  le maire LR de Thiais, Richard Dell’Agnola, a écrit à la ministre du Travail, Myriam El Khomri, pour lui demander « d’entreprendre des démarches afin de limiter au maximum les licenciements annoncés », plaidant pour que des solutions complémentaires de reprise soient envisagées pour compléter les offres partielles de Tally Weijl et Etam. de son côté, Christian Favier, président PCF du Conseil départemental, après avoir plaidé la proposition du fonds familial, Clémenty fin mars, soutient désormais le projet de Scop et a à nouveau écrit à la ministre en ce sens.

Du côté des syndicats, la Cfdt Mim a lancé une consultation auprès des employés pour sonder leur avis pour ou contre la reprise partielle par un collectif de salariés en Scop.

Ce mardi 18 avril, le tribunal pourrait décider de reporter l’audience pour affiner l’étude des nouvelles propositions, ou décider de la liquidation.

Dans les magasins, on croise les doigts en évitant de se projeter

Sur le terrain, les vendeuses, restent, elles, dans le flou le plus total, concernant la suite des événements, et ont du mal à réaliser. «On attend de voir si on va se faire manger par un gros poisson ou pas, on espère que ça nous sera favorable, on ne connait pas du tout notre avenir, on attend», lâche l’une d’elles, à  Val de Fontenay. «Je ne réalise pas vraiment en fait. Pour moi, je viens tous les jours, j’ai toujours mon travail, alors tant que je n’aurai pas reçu la lettre qui me dira de partir ou de rester…», témoigne une autre, à Créteil Soleil. «On en parle pas beaucoup entre nous, c’est assez compliqué. Je vis chez mes parents mais les autres, celles qui ont un loyer, des enfants… elles s’inquiètent  de leur futur. C’est un peu tendu», pointe une de ses collègues.

 

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