Alors que les riverains de la future ligne de métro 15 du Grand Paris Express commencent à manifester leur ras-le-bol des nuisances de chantier avec de plus en plus de véhémence, les maires montent au créneau auprès du maître d’ouvrage, la Société du Grand Paris (SGP).
A Champigny-sur-Marne, la réunion du 20 septembre, la 24ème organisée pour faire le point sur le chantier, entre riverains mairie et maître d’ouvrage, a été tendue, et des riverains du chantier de l’ouvrage d’entonnement, avenue Roger Salengro, avaient même monté une exposition éphémère pour donner à comprendre ce qu’ils endurent au quotidien.
Alors que c’est dans le Val-de-Marne que le nouveau réseau a démarré, avec la ligne 15 Sud, et que le chantier est long et complexe en raison notamment de ses ouvrages très profonds (jusqu’à 50 mètres), la SGP pare à un certain nombre de problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent. Concernant les nuisances, des dispositifs ont été mis en place pour accompagner les entreprises et les commerçants il y a déjà deux ans, et des conventions ont été récemment passées avec des bailleurs sociaux, mais l’unité riverains chargée de diagnostiquer le niveau de désagrément de tous les habitants des périmètres concernés, et de leur proposer des solutions, n’a vu le jour que cet été et commence tout juste à fonctionner, en phase de recrutement de ses équipes. Pendant ce temps, les riverains s’impatientent et interpellent les élus.
C’est dans ce contexte que le premier adjoint au maire de Champigny, Christian Fautré, a écrit au président de la SGP le 25 septembre dernier. “Si nous pouvons comprendre qu’il ait fallu un délai pour la mise en place de votre unité opérationnelle dédiée aux riverains, il faut à présent qu’elle redouble d’ efforts – avant le premier coup d’hydrofraiseuse – pour traiter l’ensemble des demandes émanant des riverains les plus impactés, en particulier sur cette avenue de la RN4; qu’ ils soient locataires de bailleurs sociaux, copropriétaires de résidences collectives, propriétaires individuels ou commerçants”, insiste l’élu qui réclame une synthèse des mesures décidées et validées par le comité d’ investissement de la SGP, avant la fin novembre, “au regard des négociations appréciées bâtiment par bâtiment“. “De là devra découler une stratégie d”information adaptée aux différents publics car l’actuelle politique de communication, bien que très avenante, ne me semble pas adaptée à cette phase plus « rugueuse » du chantier, qui demande une robustesse et une réactivité plus importantes”, ajoute l’élu.
A Saint-Maur-des-Fossés, le maire, Sylvain Berrios, a pour sa part carrément suspendu temporairement l’arrêté permettant aux camions du chantier de circuler sur place, après que des riverains se soient plaints d’un non respect des horaires.
Interpellés par leurs habitants dès qu’ils vont sur les marchés le dimanche, les maires se trouvent de fait comptables des nuisances endurées par ces derniers et, au vu de la durée du chantier, jusqu’en 2022 pour la ligne 15 Sud, 2030 pour la 15 Est, la maîtrise minimum de la situation n’est pas une option, mais s’ils se battent en parallèle pour que chantier se déroule dans les temps.
Lors de la réunion du 20 septembre à Champigny ce n’est pas le 1er maire adjoint mais Monsieur Christian Favier lui même qui est monté aux créneaux.
C’est SON intervention qui a été remarqué, Monsieur Fautré imitant très timidement Monsieur le Président du Conseil Départemental.
Pas sûr, malgré ces dires, que le 1er adjoint au Maire aurait réellement osé plus tard.
Et Benisti il en pense quoi ?
Un villiérain en colère !
Il évite tout simplement de se rendre dans les endroits concernés
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