Festival | | 04/05/2017
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Parfums de musiques 2017 : entretien avec Didier Sendra, directeur du festival

Parfums de musiques 2017 : entretien avec Didier Sendra, directeur du festival © FB

Les roses sont de retour à l’Haÿ-les-Roses et avec elles, le festival Parfums de musiques, qui fête sa quinzième édition avec cette année des notes d’Amérique latine et des Antilles. Rencontre avec Didier Sendra, directeur de l’Adiam 94, l’association organisatrice du festival.

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Comment se positionne Parfums de musiques dans les festivals de musique du monde  ?

Didier Sendra : Je ne suis pas tout à fait confortable avec cette notion qui est devenue aujourd’hui une tarte à la crème, une appellation grand public pour définir la variété internationale, les œuvres venues d’ailleurs mais conçues pour plaire aux occidentaux. Pour nous, ce qui est important est la différence, c’est de partir à la rencontre d’univers méconnus. Le festival parfums de musiques met en avant les cultures musicales du monde.

Après 15 ans d’existence, comment parvient-on à conserver l’essence de cette manifestation ?

Nous souhaitons rester un petit festival. Nous sommes parvenus à trouver un juste équilibre entre ce lieu, notre programmation et le public. Ce n’est pas parce que nous n’accueillons pas des stars que nous ne pouvons compter sur la présence de musiciens et d’artistes de haut vol, qui ont une notoriété au sein de leur communauté. Aujourd’hui, il nous reste encore de nombreuses contrées à découvrir, même si nous avons déjà reçu des artistes du monde entier.

Chaque année ce sont plusieurs centaines de spectateurs qui viennent écouter la programmation du festival. Comment se compose votre public ?

Si une partie de notre public nous est fidèle et revient chaque année, il y a beaucoup de turnover en fonction des artistes que nous recevons, sans parler des promeneurs du parc de la Roseraie qui découvrent l’événement par hasard. Cette mixité harmonieuse des publics nous tient à cœur et nous tenons à poursuivre dans cette voie : susciter la curiosité d’un public toujours plus large.

En cette quinzième édition, où nous emmène le festival ?

C’est année, tout est parti de la proposition d’une consœur qui organise un festival au parc de Saint-Cloud à la même période, et a réussi à faire venir un groupe de musiciens de la région du Nordeste brésilien, où existe une musique populaire moins connue que la bossa-nova ou la samba. En parallèle, nous avions envie depuis plusieurs années d’accueillir des musiciens de Guadeloupe. Nous avions accueilli des formations haïtiennes ou trinidadiennes mais jamais de Guadeloupe. Deux groupes seront présents. Avec le Brésil et les Caraïbes, la thématique de l’Amérique du Sud était toute trouvée.

Comment voyez-vous ce festival évoluer dans les années à venir ?

Nous souhaitons poursuivre en allant au devant d’un public renouvelé et en poursuivant une démarche qualitative. Notre but est également de sensibiliser le public qui ne vient pas. Ainsi, tous les ans, des musiciens qui participent au festival vont dans des foyers de travailleurs immigrés, dans des conservatoires. Cette année par exemple, les percussionnistes guadeloupéens vont rencontrer un groupe amateur de gow-ka de Cachan. Il y aura également une conférence sur le tango à l’Espace culturel André Malraux du Kremlin-Bicêtre.

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