Alors que les territoires du Grand Paris doivent prendre leur part à la lutte contre la pollution de l’air en élaborant leur propre plan, Paris Est Marne et Bois a signé mardi son adhésion à Airparif, premier territoire de la métropole du Grand Paris à adhérer à l’association de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France.
Composée de 13 communes et 505 000 habitants, Paris Est Marne et Bois est de fait confronté à des niveaux problématiques de particules fines et de dioxyde d’azote dus en partie aux autoroutes A4 et A86 le traversant. «Nous sommes conscients d’habiter à proximité d’espaces naturels protégés, tout en étant ceinturés et traversés par plusieurs autoroutes. Un an après la fermeture des voies sur berge, nous avons constaté sur notre territoire une augmentation d’un décibel à Charenton et Saint-Maurice, le long de l’A4 et des problèmes de congestion sonore et de pollution de l’air récurrents autour du pont de Nogent. Nous avons la volonté politique forte d’engager notre territoire dans la lutte contre le réchauffement climatique et pour un air de qualité, c’est pourquoi nous avons cherché à bénéficier de l’expertise d’Airparif pour pouvoir calibrer au mieux notre plan d’action», insiste Marie-Hélène Magne, vice-présidente en charge de l’environnement pour Paris Est Marne et Bois. Le 2 mai et le 25 septembre dernier, les conseillers de l’établissement public territorial (EPT) ont voté à l’unanimité l’adhésion à Airparif, ainsi qu’à Bruitparif.
Avec Airparif et le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement du Val-de-Marne (CAUE 94), les services de Paris Est Marne Bois planchent aujourd’hui sur le plan climat air énergie territorial (PCAET) qui élabore des actions selon cinq axes : la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation au changement climatique, la sobriété énergétique, la qualité de l’air et le développement des énergies renouvelables.
«Après deux décennies d’existence, nous avons constaté un changement d’approche dans le traitement de ces questions longtemps gérées par l’État, et aujourd’hui entre les mains des collectivités locales. C’est une démarche que nous apprécions parce qu’elles ont un rapport privilégié au terrain et aux populations. Nous sommes très intéressés par ces plans climat à l’échelle du territoire et sommes prêt à les aider en effectuant des mesures. En revanche, il faut distinguer la pollution de proximité, celle dont on entend le plus parler dans les médias avec ces pics épisodiques, de la pollution de fond. C’est sur cette dernière, qui est présente dans l’air respiré tous les jours, que l’on va travailler par le biais de différentes action», précise Jean-Félix Bernard, président d’Airparif.
Concrètement, Airparif fournira aux services de Paris Est Marne et Bois un état des lieux cartographié de la pollution sur le territoire. Une fois les différentes mesures prises par la collectivité pour réduire la pollution de l’air, Airparif effectuera de nouvelles analyses pour évaluer l’efficacité des actions menées sur le terrain. D’ores et déjà, Paris Est Marne et Bois, a commencé à plancher sur des alternatives écologiques, optant pour une future flotte de véhicules propres, ainsi que des marchés publics qui comprennent des clauses imposant l’utilisation de bennes fonctionnant au gaz naturel, notamment en matière de ramassage de déchets.
Ce mardi, les présidents de Paris Est Marne et Bois, Jacques JP Martin et d’Airparif, Jean-Félix Bernard, ont officialisé l’adhésion du territoire à l’agence de surveillance de la qualité de l’air.
“réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation au changement climatique, la sobriété énergétique, la qualité de l’air et le développement des énergies renouvelables” ?
Hum hum
https://twitter.com/MDBIDF/status/986206691527217152
Précurseur en ce qui concerne la symbolique uniquement alors…
Oui à ce territoire précurseur, et oui au commentaire de Carotène. L’association DRAPO (défense des riverains de l’aéroport d’ Orly) ne peut que soutenir cette initiative, avec des menaces sur le couvre feu, sur l’augmentation du trafic ( 50 % d’augmentation des vols d’ici 2030). Un aéroport agrandi, des gros porteurs en plus grand nombre, 40 millions de visiteurs (Orly et Roissy) pour les J.O.
Il n’y a pas que le bruit, il y a les particules qui ne sont pas prises en compte dans les nuisances, et qui souillent la métropole entière.
Travaillons avec AIR PARIF aussi.
La maire de Paris et ses adjoints verts se sont obstiné à voir la pollution dans la seule ville de Paris, pour justifier d’agir aux dépends des villes voisines, et au détriment de leurs habitants.
Les mesures prévues dans ce territoire, à l’est de Paris, sont bienvenues car elles peuvent montrer qu’il est tout autant concerné que la ville-centre. En effet, non seulement il est traversé (lui) par deux autoroutes, mais de plus les vents dominants (Ouest et/ou Sud-Ouest) le font “bénéficier” de la pollution parisienne.
Pour ce qui est d’agir sur le volet transports et pollutions, il n’est plus possible de laisser chaque maire, fut-il (ou elle) de Paris, bricoler dans son coin sur ses routes. C’est à l’échelle de la métropole que l’action publique peut devenir cohérente. Sans oublier que c’est la région qui a la main sur les transports publics..
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