Ce lundi 26 juin à 17h30, ils étaient neuf étudiants dans la salle P2 131 de la faculté des sciences et technologies de l’Upec (Université Paris Est Créteil), à attendre l’appel en visio-conférence en provenance de l’université Harvard de Boston.
Des deux côté de l’Atlantique, les applaudissements ont fusé quand sont apparus la trentaine d’étudiants d’Harvard via le vidéo-projecteur. La première édition du Journal Club commun entre les deux universités pouvait commencer. Pour rappel, un Journal Club est un groupe de travail commun qui se réunit régulièrement pour commenter des articles scientifiques.
A l’origine de cette initiative : deux programmes, le Cure du Dana Farber Cancer Center de Harvard et la Cordée de la réussite Banlieue-Est / cap vers les sciences, qui visent tous deux à favoriser l’accès à l’enseignement supérieur de jeunes quel que soit leur milieu socio-culturel. Deux programmes que rien ne prédestinait à ce qu’ils interfèrent, et l’association s’est faite un peu par hasard. “Une étudiante en doctorat à l’Upec est partie à Harvard grâce au programme Cure”, explique Christophe Morin, vice-doyen en charge de la pédagogie et responsable de la Cordée de la réussite Banlieue-Est. “Sur place, tout s’est très bien passé, et c’est lors de son retour que nous avons commencé à discuter sérieusement des possibilités d’une collaboration entre les programmes de nos deux universités.”
Après plusieurs mois de préparatifs, le projet est devenu réalité et les étudiants se sont accordés pour travailler sur la relation entre le cancer et l’environnement. Durant plusieurs semaines, ils ont épluché des articles scientifiques et se sont interrogés sur les conditions expérimentales, les résultats, et les conclusions présentées, exerçant leur regard critique sur cette littérature scientifique dans le cadre d’une réflexion élargie aux questions d’éthique dans la démarche et la communication scientifique.
Pour cette première rencontre, le programme est simple : apprendre à se connaitre puis échanger ensemble sur des articles. De chaque côté de l’océan, les étudiants posent leurs questions et y répondent au fur et à mesure. L’ambiance est bonne, les questions et les réflexions s’enchaînent, permettant aux élèves des deux pays d’appréhender le sujet sous un autre angle.
Au total, 18 étudiants de l’Upec participent au projet. Pour eux, ce projet en commun avec les étudiants d’une université aussi prestigieuse contribue à leur donner confiance. “Ce journal club montre que l’on est capable d’être responsable“, témoigne Solène, parmi les étudiantes présentes ce lundi. “Nous nous sommes rendus compte que nous étions loin d’être mauvais et que nous avions des capacités”, enchaîne un autre. “Nous sommes les pionniers dans ce projet. Forcément, cela nous rend fiers, surtout si cela permet aux futurs étudiants de vivre la même chose”, confie Flavio.
A suivre à la rentrée !
Le nombre des participants semble bien faible pour un projet aussi emblématique ; s’agit-il d’un ballon d’essai, avec d’autres projets et d’autres participants en attente, ou est-ce parce qu’il y a eu très peu de volontaires ?
Bonjour, c’est en effet une question importante !
D’après ce que l’on m’a expliqué, il y a plusieurs raisons .Tout d’abord, il faut savoir que les 18 élèves participants décrits dans l’article sont uniquement ceux de l’UPEC. En comptant ceux d’Harvard, on arrive à un peu moins de 50 élèves.
Ensuite, il s’agit là d’un premier essai, on peut donc s’attendre à plus de monde l’année prochaine. Enfin, les professeurs sont très sélectifs sur l’entrée dans le projet puisqu’il faut notamment une très bonne maîtrise de l’anglais, réduisant le nombre d’élèves côté UPEC.
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