Société | | 21/11/2017
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Périgny-sur-Yerres sort sa banderole contre un squat rom

Périgny-sur-Yerres sort sa banderole contre un squat rom

Après Limeil-Brévannes, qui avait dégainé une banderole il y a quelques semaines pour manifester son impatience de voir évacuer le bidonville rom installé aux Temps durables, c’est au tour de Périgny-sur-Yerres de dresser son calicot avec un slogan analogue : “Camp de roms à Périgny, que fait l’Etat?”.

La différence, cette fois, est que la période de trêve hivernale, qui protège également les bidonvilles et squats depuis cette année, a commencé depuis le 1er novembre. Pour le maire de Périgny, Georges Urlacher, cette question ne doit pas se poser car la mairie a pris un arrêté de péril.

“Des familles roms se sont installées depuis le 16 octobre sur un terrain privé qui accueillait des serres aujourd’hui abandonnées. Le propriétaire du terrain, la société Floreac (Belgique) a déposé plainte pour occupation illicite et j’ai pris un arrêté de péril car ces serres sont dangereuses. Il y a des morceaux de vitre qui tombent et qui pourraient gravement blesser. Cet arrêté a été attaqué par Romeurope mais le Tribunal administratif de Melun a statué que cet arrêté était légal et justifié, et a ordonné au préfet de procéder à l’évacuation. Depuis cette date, le 13 octobre, le préfet n’a pas réagi et je ne comprends pas pourquoi, car il y a eu exactement le même cas de figure à Argenteuil et le préfet a fait évacuer. Y-aurait-il deux poids deux mesures ?” s’agace le maire, Georges Urlacher.

Alors qu’une quarantaine de personnes vivent sur le terrain, dont des enfants qui sont pour certains scolarisés dans le village (2 en primaire et 1 en maternelle), des habitants ont lancé une pétition sur Change.org, pour réclamer l’évacuation, adressée au maire, au préfet et au député.

“Si le préfet exécute la décision, ces familles vont se retrouver dehors en plein hiver avec les enfants, sans aucune aide”, alerte de son côté Aline Poupel, du collectif Romeurope, qui regrette qu’aucun habitant ne soit en revanche venu aider. “Ce sont nos copains de l’Essonne qui passent.”

Selon nos informations, la préfecture serait actuellement en train d’évaluer le danger pour vérifier si le risque est avéré ou pas ou si la trêve hivernale peut être respectée.

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