Après Limeil-Brévannes, qui avait dégainé une banderole il y a quelques semaines pour manifester son impatience de voir évacuer le bidonville rom installé aux Temps durables, c’est au tour de Périgny-sur-Yerres de dresser son calicot avec un slogan analogue : “Camp de roms à Périgny, que fait l’Etat?”.
La différence, cette fois, est que la période de trêve hivernale, qui protège également les bidonvilles et squats depuis cette année, a commencé depuis le 1er novembre. Pour le maire de Périgny, Georges Urlacher, cette question ne doit pas se poser car la mairie a pris un arrêté de péril.
“Des familles roms se sont installées depuis le 16 octobre sur un terrain privé qui accueillait des serres aujourd’hui abandonnées. Le propriétaire du terrain, la société Floreac (Belgique) a déposé plainte pour occupation illicite et j’ai pris un arrêté de péril car ces serres sont dangereuses. Il y a des morceaux de vitre qui tombent et qui pourraient gravement blesser. Cet arrêté a été attaqué par Romeurope mais le Tribunal administratif de Melun a statué que cet arrêté était légal et justifié, et a ordonné au préfet de procéder à l’évacuation. Depuis cette date, le 13 octobre, le préfet n’a pas réagi et je ne comprends pas pourquoi, car il y a eu exactement le même cas de figure à Argenteuil et le préfet a fait évacuer. Y-aurait-il deux poids deux mesures ?” s’agace le maire, Georges Urlacher.
Alors qu’une quarantaine de personnes vivent sur le terrain, dont des enfants qui sont pour certains scolarisés dans le village (2 en primaire et 1 en maternelle), des habitants ont lancé une pétition sur Change.org, pour réclamer l’évacuation, adressée au maire, au préfet et au député.
“Si le préfet exécute la décision, ces familles vont se retrouver dehors en plein hiver avec les enfants, sans aucune aide”, alerte de son côté Aline Poupel, du collectif Romeurope, qui regrette qu’aucun habitant ne soit en revanche venu aider. “Ce sont nos copains de l’Essonne qui passent.”
Selon nos informations, la préfecture serait actuellement en train d’évaluer le danger pour vérifier si le risque est avéré ou pas ou si la trêve hivernale peut être respectée.
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Que font les autorités ? Elles roupillent ! des coups de pied .. … qui se perdent !
En effet, que font les autorités ? Pourquoi laisse t’on ces camps s’installer ? de quoi vivent les familles ? Pourquoi laisse t’on si longtemps ces camps se transformer en dépotoir ? Pourquoi les enfants ne sont pas séparés de leurs familles pour être éduqués et correctement traités ? Si c’était moi qui traiterait mes enfants comme cela, me laisserait on faire ? Doit on tout accepter au nom de la sainte différence ?
On pourrait aussi dire : stationnement sur trottoir interdit au titre de l’article R417 -11 du Code la route :
Que fait la ville ?
Pas de banderole dans ce cas, que des gosses obligés de descendre sur la chaussée pour marcher.
Très bien ! Je suis bien d’accord avec vous, il y a des priorités qui devraient être plus urgentes que d’autre. Et puis, même si je reconnais que la présence des camps de Roms peut poser problème, la simple solidarité humaine voudrait qu’on s’intéresse à leur sort avant tout.
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