C’est une grande rétrospective de l’Amérique des années 1960, 70 et 80 que propose Stephen Shames, photojournaliste et activiste américain né en 1947, à l’occasion d’une exposition à la Maison de la photographie Robert Doisneau de Gentilly, du 11 octobre 2017 au 14 janvier 2018.
Tout a commencé avec les Black Panthers, mouvement radical d’émancipation de la communauté afro-américaine formé le 15 octobre 1966, qu’il a rejoint pour réaliser un travail photographique depuis l’intérieur. “Il décide de faire de la photographie une forme d’engagement politique et du combat des Black Panthers sa première bataille“, explique François Cheval, l’un des commissaires de l’exposition, dans le 4ème Carnet de la Maison de la photographie Robert Doisneau. A cette époque, les inégalités se creusent entre les oubliés du fameux “rêve américain” et les autres. Stephen Shames rend compte de cette fracture en mettant en scène les conditions de vie des populations noires pauvres sur fond de racisme ordinaire. “Il affirme la photographie comme un objet de réforme des inégalités” insiste le commissaire.
A l’aube des années 80, le photojournaliste croise le regard d’enfants plongés dans une extrême pauvreté, ou encore les adolescents du Bronx, à l’époque célèbre pour ses gangs. Mais Stephen Shames ne souhaite pas seulement livrer une rétrospective sombre de cette Amérique-là, le photographe parvient aussi à capter des moments de bonheur et de partage.
La Maison de la photographie Robert Doisneau proposera aux visiteurs sur réservation une visite commentée dès ce samedi 14 octobre à 16 heures, puis le dimanche 19 novembre à 15 heures et le mardi 12 décembre à 18 heures 30 avec en plus la projection du documentaire Black Panthers d’Agnès Varda.
Pour en savoir plus sur Stephen Shames, voir son site.
Pour les détails pratiques sur l’exposition, voir le site de la Maison Robert Doisneau.
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