Qu’il s’agisse d’écouter de la musique, trouver un logement, commander un taxi , communiquer avec ses amis ou trouver une âme soeur, les plates-formes de partage d’information se sont imposées dans le paysage, désormais déclinées sur tous les sujets. A Gentilly, la start-up Silex a investi un usage professionnel pour les entreprises : celui de la recherche de prestataires, le “sourcing”.
L’idée a jailli il y a trois ans au détour d’une conversation entre deux anciens camarades d’école de commerce. Nicolas Bridey, alors consultant dans un cabinet d’informatique confie à Quentin Fournela avoir perdu toute une semaine à chercher un juriste spécialisé sachant parler Italien, après avoir remporté un marché public. « Au terme de mes études d’ingénieur j’ai travaillé pendant trois ans en tant qu’auditeur au sein du cabinet PwC France. Je n’avais alors aucune intention de me lancer dans l’entrepreneuriat. Après cette discussion, nous nous sommes penchés sur le marché du sourcing et avons constaté qu’il était très stable depuis les années 2000. Or, entre-temps, un certain nombre d’évolutions technologiques avaient vu le jour, et avec elles de nouveaux usages. Nous nous sommes donc lancés dans l’aventure », explique Quentin Fournela.
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En quête de fonds
Rejoints par deux autres associés, ils se rapprochent du Réseau entreprendre Val-de-Marne et s’installent en mai 2014 à Vincennes. Débute ensuite la phase du “pitch” au cours de laquelle les associés présentent leur activité à des jurys en vue de remporter des prix et leurs dotations. Après avoir été lauréat du Réseau entreprendre Val-de-Marne, ils atteignent la finale du Trophée de la Start up Numérique. Grâce à cette première phase, Silex intègre ensuite l’Incubateur Télécom & Management SudParis Entrepreneurs en décembre 2014 et effectue des levées de fonds importantes auprès de business angel de plusieurs centaines de milliers d’euros permettant notamment le recrutement de développeurs informatiques et de designer. «Nous ne nous contentons pas de solliciter des investisseurs, c’est aussi une occasion pour nous de faire entrer dans notre conseil d’administration des personnes motivées et désireuses de partager avec nous leur vision et leur savoir faire ».
Aujourd’hui, l’activité est bien rodée. « Nous proposons aux services achats ou ressources humaines des entreprises mais aussi aux collectivités publiques une interface ergonomique équipée d’une intelligence artificielle capable d’aller chercher dans nos bases de données de prestataires, le professionnel en mesure de répondre à leurs besoins », résume le directeur général de Silex. « Il s’agit d’un système en SaaS (logiciel en tant que service), grâce auquel le logiciel n’est plus sur un ordinateur mais directement accessible depuis internet grâce à des serveurs distants. Nous économisons ainsi les efforts d’installation, pouvons procéder aux mise à jour sans surcoût et pourrons demain aisément proposer le produit à l’international», poursuit le patron.
Le modèle économique repose sur des abonnements annuels à 2000 euros pour les plus petites structures et jusqu’à 50 000€ pour les comptes les plus importants. « En moyenne, les professionnels passent au moins une semaine pour chercher et sélectionner les entreprises auprès desquelles elles vont faire des devis. Grâce à notre outil et à ses nombreuses fonctionnalités, nous estimons que cela ne prend qu’une demi-journée». A ce jour, Silex a fait étincelle chez 5000 d’entreprises dont la Société Générale, Air France, Blablacar, EDF, Cisco, Vinci ou La Poste.
Depuis le mois de mai la start-up s’est installée à Gentilly dans ses propres bureaux, précédemment occupés par Cedexis, spécialisée dans l’optimisation de la navigation sur internet et pressentie pour devenir l’une des prochaines licornes françaises (sociétés valorisées à plus d’un milliard d’euros). Un bon augure pour les nouveaux locataires qui font travailler sur une place une vingtaine de collaborateurs.
La recherche : un investissement de long terme
L’entreprise dispose également d’un pôle recherche et développement à Sophia-Antipolis. « Sur les profils d’ingénieurs, la concurrence est rude en région parisienne. Là-bas il y a de très belles entreprises mais nous sommes moins nombreux à nous partager de très bons ingénieurs étude-développement. C’est peu courant à notre stade d’avoir une équipe dédiée à la recherche mais c’est déterminant si l’on veut être capable de proposer un produit sans bugs et évolutif », motive Quentin Fournela. Techniquement, la plateforme proposée par Silex repose à la fois sur le web sémantique, le machine learning ou le big data pour permettre l’automatisation des croisements entre les requêtes des utilisateurs et les fichiers de prestataires. “A Sophia Antipolis, nous collaborons aussi avec des laboratoires universitaires comme I3S.”
Message pour Silex, cela serait intéressant que vous veniez nous parler de vos services à l’association de chefs d’entreprises de Le Perreux/Villiers/Fontenay/Nogent , le noms de cette association est Vivre et Entreprendre, vous pouvez contacter Audrey Nivet Animatrice du réseau Vivre et Entreprendre
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