Grand Paris | | 22/04/2017
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Port de Bonneuil-sur-Marne : des tranchées de la guerre 14 au Grand Paris écolo

Port de Bonneuil-sur-Marne : des tranchées de la guerre 14 au Grand Paris écolo

Construit au beau milieu de la guerre 14-18 pour alimenter les tranchées à l’Est, le port de Bonneuil  a d’abord été un port militaire avant de développer progressivement sa fonction économique.

Une longue histoire puisque le port a fêté ses 100 ans au printemps 2016. Voir l’article relatant l’histoire de la construction du port, son rôle clef durant la première guerre, ses activités de plaisance ensuite, son rôle de garde-manger naturel à la fin de la seconde guerre et son développement économique progressif.

Cet article s’inscrit dans le cadre de la rubrique Loisirs et tourisme, rédigée  grâce au soutien de Tourisme Val-de-Marne.  Le comité du Tourisme propose de découvrir le port de Bonneuil et son activité grâce à des croisières commentées d’1h30. Les prochains rendez-vous se tiennent les vendredi 12 et mardi 30 mai à 14h30 (participation 5 €), réservation ici.  Voir aussi les croisières musicales.

Aujourd’hui propriété de Ports de Paris Haropa (établissement public qui dépend du ministère de l’Ecologie), le port de Bonneuil est le deuxième port fluvial d’Ile-de-France avec ses 200 hectares, deux darses et 4km de quais. Situé au sud de la boucle de la marne à seulement 8 km de Paris, il est surtout l’un des rares ports grand-parisiens à bénéficier d’une desserte quadri-modale. Posé sur la Marne, il rejoint en effet le fleuve Seine en sa confluence à 7 km de là,  mais aussi la mer sans transbordement, par caboteur jusqu’à 1200 tonnes, constituant donc aussi un port fluvio-maritime. Sur rail, le port de Bonneuil, maillé de 22 km de voies, dispose d’une liaison ferroviaire avec les ports maritimes et fluviaux, mais aussi d’un embranchement direct sur la grande ceinture Fret autour de Paris. Au total, le port gère ainsi à la fois 1 million de tonnes de marchandise en trafic fluvial et autant en trafic ferré chaque année,  insiste Eric Fuchs, directeur du Port de Bonneuil, qui accueillait il y a quelques jours l’AG de la CCI du Val-de-Marne. Concernant la desserte routière, qui était jusqu’ici le point faible du site, en raison de l’encombrement aux heures de pointe pour  rejoindre l’A86, le port bénéficiera d’ici quelques années d’une  liaison directe vers la RN406 au Sud, qui rejoint d’un côté la RD19, de l’autre l’A86.

Chantier du Grand Paris Express : le très gros marché des déblais

Alors que le port accueille déjà quelques 150 entreprises générant quelques 2500 emplois directs, dont environ la moitié dans le BTP et un peu moins d’un quart dans la logistique-distribution, il compte bien jouer la carte du Grand Paris pour accélérer son développement, à commencer par les opportunités liées au chantier du Grand Paris Express. Dès 2016 en effet,  les tonnages fluviaux franciliens de Ports de Paris (pas seulement le Port de Bonneuil) ont progressé de 0,9% grâce à ce chantier, avec notamment un trafic fluvial de matériaux de construction en hausse de 2,3% . “La filière déchets de chantier en Ile-de-France affiche un trafic fluvial exceptionnel (+1,1 Mt en un an), faisant de 2016 une année record“, indiquait également Haropa dans son point presse sur l’activité 2016. Une tendance qui devrait s’accélérer en 2017 alors que les travaux entrent dans la phase de génie civil. Le Port de Bonneuil, lui, sera aux premières loges, qui doit accueillir une plate-forme de tri de 3,3 hectares opérée par un prestataire de la SGP (maître d’ouvrage du Grand Paris Express), en parallèle du port de Bruyères-sur-Oise qui lui accueillera un espace de 14 hectares. “Les premières évacuations par ces deux nouvelles plateformes sont prévues fin 2017. Le partenariat avec la SGP a pour objectif d’absorber par le mode fluvial une part maximale du trafic des 43 Mt de déblais prévus dans les 15 prochaines années”, indique Haropa.

L’avant dernier kilomètre en bateau, la touche écolo des distributeurs

Au-delà de ce marché des déblais, un des autres axes de développement est l’intégration du fleuve dans la logistique de distribution. Là-dessus, c’est le groupe Casino qui a montré la voie, avec son enseigne Franprix, qui y a installé ses conteneurs depuis la fin 2015 pour approvisionner ses supérettes parisiennes. Une initiative que le groupe peut valoriser dans sa politique RSE (Responsabilité sociale des entreprises) et qui commence à prendre du poids. Depuis avril 2016, ce sont jusqu’à 42 conteneurs qui sont transportés chaque jour pour livrer 300 magasins à Paris et dans les Hauts-de-Seine. Le groupe envisage désormais l’extension du dispositif à la chaîne Casino.

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