Associations | | 26/04/2017
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Près du pont du Port à l’Anglais, la LPO bichonne son paradis des oiseaux

Près du pont du Port à l’Anglais, la LPO bichonne son paradis des oiseaux

Mésanges charbonnières, moineaux,  rouge-gorges, tourterelles ..  Sur le quai Jules Guesde de Vitry-sur-Seine, près de l’écluse, c’est un petit havre de paix que le groupe local de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) Val-de-Marne concocte depuis quelques années. Objectif de ce paradis généreux en baies et fruits divers : encourager la biodiversité “ordinaire”.

Ce dimanche 23 avril, à l’heure où s’emplissaient les bureaux de vote, une douzaine de bénévoles étaient au rendez-vous avec râteaux, pelles et bêches pour un nouveau chantier nature consistant en l’aménagement d’une terrasse, le nettoyage des adventices (mauvaises herbes), l’arrosage et la plantation de nouveaux arbustes.

Le terrain est un ancien quai de déchargement des péniches, à l’époque où l’on livrait le charbon à Paris. Quand on a commencé, il n’y avait que le mûrier blanc au fond, envahi de ronces et d’orties tout autour. Tout le reste a été planté après, ces cinq dernières années. Aujourd’hui, c’est devenu un refuge où l’on protège les oiseaux, et toutes les autres vies, dans le respect de la biodiversité. En hiver, on leur met à manger, puis à partir de printemps, on leur pose les nichoirs. Pour nourrir les oiseaux l’hiver, on fait des plantations à baies et à fruits. Le message, c’est qu’il faut respecter la nature et faire des plantations locales, plutôt que de planter des espèces qui ne sont pas françaises, ou qui ne viennent pas de la région” explique Catherine Cluzel, déléguée du groupe local de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, qui met aussi en garde contre le risque encouru par les oiseaux en milieu urbain. “En ville, les oiseaux sont en danger à cause de notre malbouffe. Les gens laissent traîner leur chips, et l’alimentation salée n’est pas bonne du tout pour les oiseaux. C’est la même chose pour le pain, il faut arrêter de leur en donner!

Du côté des bénévoles, on est sensible à ces questions, comme Kévin, originaire de la campagne dans le Lot, installé à Maisons-Alfort. “J’essaie d’être un peu plus écolo dans mon comportement … Les gens sont très sales, c’est dommage. On a une région assez jolie ! Avec cette association, j’ai trouvé les moyens d’agir à mon petit niveau.” Sandrine trouve également son compte en participant pour la deuxième fois au chantier nature. “On rencontre des gens qui ont les mêmes ambitions que nous : protéger la nature.” Cette activité est également l’occasion pour les bénévoles d’emmagasiner de l’expérience pour leur propre parcours de formation. “Je suis plutôt habituée à agir en milieu rural dans des parcs naturels. C’est la première fois que je le fais en milieu urbain !” avoue Alexandra de Sucy-en-Brie, en deuxième année de BTS Gestion et Protection de la Nature. “J’ai passé une formation ornithologique amateure, et je peux vous dire qu’un merle vient de se mettre à chanter …” sourit Ilda, heureuse de retrouver un peu de campagne qu’elle n’a plus aujourd’hui dans les Hauts-de-Seine.

Le nichoir “boîte aux lettres” pour accueillir jusqu’à deux moineaux

Un pot de fleur disposé à l’envers “anti-chat” et “anti-rat” pour permettre aux oiseaux de venir se nourrir de graines dans le contenant en forme de bouteille

 

 

 

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