Lundi 4 septembre, ils feront leur première rentrée au collège. Les nouveaux professeurs stagiaires de l’académie de Créteil étaient accueillis ce lundi par la rectrice dans le grand amphi de l’Upec. Après quelques stages lors de leur première année de master dans les Espe (Ecole supérieure du professorat et de l’enseignement), ils feront leur vraie grande rentrée ce lundi 4 septembre.
Autour de la fac de droit, représentants des syndicats, organismes de mutuelle et autres associations ont aussi dressé leur stand pour accueillir les nouveaux. Dès 9 heures, les 500 places de l’amphithéâtre sont presque toutes occupées pour entendre le discours de Béatrice Gille, rectrice de l’académie. «L’éducation nationale doit assurer l’équité de ses élèves, gardez bien à l’esprit que dans notre académie, certains vivent dans une situation d’extrême pauvreté et que d’autres vivent dans des milieux très favorisés», insiste-t-elle.
Dans l’ensemble, les futurs enseignants abordent cette première rentrée avec enthousiasme, à l’instar de Laure, professeur d’art plastique au collège Dulcie September d’Arcueil. «Je me sens prête. J’ai fait une maîtrise d’histoire de l’art puis entre-temps, les études s’allongeant, j’ai commencé à faire des petits boulots, ce qui m’a préparé à entrer dans la vie active. Dans un premier temps je voulais enseigner à la fac mais il n’y a pas beaucoup de poste disponibles. J’avais une petite appréhension pour les collégiens mais finalement je m’y suis faite. J’avais demandé l’académie de Versailles en premier vœux, habitant dans les Yvelines, mais je ne me plains pas d’être finalement affectée ici.»
Même motivation pour une jeune bretonne débarquée en Val-de-Marne pour ses études, qui s’apprête à faire ses débuts en tant que professeur d’histoire-géographie au collège Fernande Flagon de Valenton. «J’avais déjà une petite intuition que l’enseignement était fait pour moi mais j’en ai véritablement eu confirmation lors d’une année de césure en Angleterre où j’apprenais le français à des jeunes. Ayant fait mes études à Créteil, connaissant bien le département et sachant que Paris était bouché, je n’ai pas hésité à demander cette académie».
Une titularisation en fin d’année si tout se passe bien
Francis va quant à lui enseigner les mathématiques au lycée professionnel Guillaume Budé à Limeil-Brévannes. «Lorsque l’on fait des maths, il y a plusieurs voies qui s’offrent à nous au sortir du master. Soit l’étudiant a un très bon niveau et il fait de la recherche. Soit il aime les statistiques et trouvera son bonheur dans le monde de l’entreprise. Sinon, il y a les enseignants et les vulgarisateurs scientifiques. C’est cette dernière voie que j’ai choisi un peu par défaut mais je verrai avec le temps. Je ne me fais pas trop de souci pour cette rentrée mais comme j’ai pu constater en échangeant avec d’autres stagiaires, beaucoup d’établissements sont encore fermés et nous ne savons pas encore exactement quand allons-nous effectuer notre rentrée».
Au cours de leur première année d’enseignement, les professeur stagiaires n’effectuent qu’un mi-temps. Ils sont suivis par un tuteur au sein de leur établissement et reçoivent la visite d’un inspecteur de l’académie chargé de valider cette année de stage.
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