Loisirs | | 29/06/2017
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Randonner autour du grand Paris : faut-il un nouveau GR ?

Randonner autour du grand Paris : faut-il un nouveau GR ?

500 kilomètres à parcourir en 25 jours autour de la capitale, tel est l’ambitieux projet du sentier métropolitain du Grand Paris qui devrait éclore d’ici à 2020.  Rejoindra-t-il la grande famille des GR ou faut-il créer un nouveau label ? La question se pose à Paris comme dans les autres métropoles alors que la rando urbaine et culturelle est devenue furieusement tendance. En attendant, le futur sentier fait la fête ce dimanche 2 juillet avec une belle portion de rando à partager.

C’est Marseille qui a montré la voie en 2013, année où elle fut capitale européenne de la culture. Parmi la multitude d’événements qui se sont fédérés pour promouvoir  le pays provençal à cette occasion, des artistes marcheurs ont élaboré un circuit de 365 kilomètres avec la Fédération française de randonnée (FFR) et sous l’impulsion de Baptiste Lanaspèze, qui trace depuis sa route autour des métropoles, de Tunis à New-York, avec sa maison d’édition Wildproject et son projet MetropolitanTrails. Est ainsi né le GR2013, en écho à l’année comme au département des Bouches du Rhône.

Cet article s’inscrit dans le cadre de la rubrique Loisirs et tourisme, rédigée  grâce au soutien de Tourisme Val-de-Marne.  Le comité du Tourisme est partenaire de la Grande marche populaire qui propose de découvrir une partie du nouveau sentier Grand Paris ce dimanche 2 juillet. Inscription en ligne à cette grande marche

De la Révolution de 120 km au grand sentier de 500 km

Dans la foulée, l’éditeur et l’un de ses compagnons de route, l’urbaniste-géographe Paul-Hervé Lavessière, ont dessiné un premier sentier de 120 km autour de la capitale dès 2014, baptisé la Révolution de Paris. A partir de cette première étape, les auteurs ont décidé de voir plus grand, et de bâtir un parcours s’aventurant davantage dans la banlieue, jusqu’aux villes nouvelles et aux sites paysagers de grande couronne. Un tracé encore en cours d’élaboration avec le concours des fédérations françaises de randonnées de Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne, des comités du tourisme de ces deux départements, et le soutien de la Métropole du Grand Paris, la région, la Société du Grand Paris et encore la ville de Paris.

Pour roder le chemin, les initiateurs ont eu l’idée d’organiser régulièrement des marches exploratoires. Le prochain rendez-vous, dans l’Est parisien, se tient ce dimanche 2 juillet avec la Grande marche populaire, qui cheminera de Neuilly Plaisance à la guinguette du Martin Pêcheur à Champigny-sur-Marne en passant par les lieux du tournage de Hunger Games à Noisy-le-Grand au sein de l’ensemble architectural de Ricardo Bofill.

GR ou nouveau label pour les sentiers métropolitains ?

Une fois le chemin éprouvé, il conviendra alors de la labelliser comme GR, ce qui passe par le respect d’un cahier des charges précis. En principe par exemple, un GR ne comprend pas plus de 30% de voies goudronnées, même s’il y a des exceptions comme par exemple pour le GR2024,  GR événementiel qui contribue au soutien à la candidature de Paris aux Jeux Olympiques. Un GR doit aussi pouvoir être praticable par un groupe de randonneurs, et traverse en général des paysages remarquables.  “Il y a aujourd’hui une forte demande pour la marche urbaine et culturelle et il y a des projets de chemin dans plusieurs métropoles,  mais peut-être cela passera-t-il par un nouveau label, différent du GR, du GRP ou du PR, avec un cahier des charges spécifique. Nous travaillons sur le sujet”, indique Didier Babin, vice-président de la FFR. D’autres projets sont notamment en réflexion dans les métropoles de Lyon et de Bordeaux.

Au-delà du cahier des charges lié au GR, se pose aussi la question de la pérennité. L’entretien d’un sentier, qu’il s’agisse de la signalétique sur le terrain à sa mise à jour dans les topo-guides, implique de nombreux bénévoles et des moyens, et nécessite que le chemin s’inscrive dans la durée, qu’il ne s’agisse pas seulement d’un projet événementiel, ce qui passe par des conventions de long terme avec les différentes collectivités locales concernées pour assurer une large communication autour du chemin par exemple. “Dans le cas du GR2013, il n’y a pas vraiment eu de relais une fois passée l’année capitale culturelle“, indique le vice-président de la FFR.

Autant d’étapes techniques et de projection sur le long terme que le nouveau chemin du Grand Paris devra franchir une fois ses contours entièrement définis. En attendant, de nombreuses balades devraient déjà voir le jour pour le peaufiner et le populariser, à commencer par ce dimanche 2 juillet sur une portion de 14 km entre Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne.

De la ville nouvelle de Ricardo Bofill aux cités jardin en passant par la Marne

Après un rendez-vous au RER A de Neuilly Plaisance, la grande marche commencera par les bords de Marne, direction l’Usine des Eaux (SEDIF), qui alimente quelques 1,6 millions d’habitants en eau potable, avant une halte à la guinguette du Bar de la Marine à Neuilly-sur-Marne, “chez Fifi”, dont les soirées dansantes ne désemplissent pas. Les pas se porteront ensuite au parc de la Haute Île qui abrite le dernier méandre non urbanisé de la Marne et un espace archéologique, après un stop à l’écluse de Neuilly-sur-Marne, mise en service au début du XXème siècle pour permettre la navigation depuis la Marne sur le canal de Chelles. Cette dernière devait permettre de relier la chocolaterie Menier (actuel siège de Nestlé), à la Marne, mais sert aujourd’hui à laisser passer des bateaux de plaisance. Vers midi, la visite des quartiers ouest de Noisy-le-Grand se conclura sur un pique nique dans le quartier d’Abraxas, un ensemble urbain conçu par l’architecte espagnol Ricardo Bofill (1983) célèbre pour avoir servi de décor au tournage du film Hunger Games en mai 2014. Sur place aura lieu une discussion avec l’équipe du Sentier du Grand Paris et des acteurs du tourisme et de la randonnée en Île de France. L’après-midi, on restera dans l’ambiance cinéma avec un passage à proximité des studios de Bry-sur-Marne, avant une  visite de la Cité Jardin de Champigny, construite en 1930 par l’architecte Henri Sellier. Le retour au 21e siècle et ses nouveaux projets passera par La Maison du Métro à Champigny pour découvrir le projet du nouveau métro Grand Paris Express. La journée s’achèvera à la guinguette de l’Île du Pêcheur à Champigny avec un bal.

Inscription en ligne à cette grande marche

 

 

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