Mouvement social | | 04/04/2017
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Régularisation des travailleurs sans-papiers au MIN de Rungis : la CGT piste les employeurs

Régularisation des travailleurs sans-papiers au MIN de Rungis : la CGT piste les employeurs © Fb

Voilà bientôt trois semaines que 127 travailleurs sans-papiers occupent le hall de la tour Semmaris à l’initiative de la CGT, pour exiger leur régularisation. Le défi : récupérer toutes les attestations des employeurs pour fournir des dossiers en bonne et due forme aux représentants de la préfecture avec lesquels les réunions s’enchaînent. Entre les entreprises et le syndicat, la tension monte.

Taisant jusqu’à présent le nom des entreprises employant les travailleurs sans papiers, le syndicat, qui a fait venir son secrétaire national Philippe Martinez à l’occasion d’un barbecue de soutien ce dimanche, a décidé de faire pression en donnant les noms des employeurs qu’elle estime récalcitrants, à commencer par celui de Derichebourg qui dispose d’une agence intérim sur place.  «Nous dénonçons avec la plus grande fermeté les manoeuvres et l’irresponsabilité dont fait preuve l’entreprise multinationale Derichebourg, pourtant grande utilisatrice de travailleurs sans papiers, devant ce qui s’apparente de plus en plus à une ultime tentative d’échapper à ses responsabilités. En effet, après avoir utilisé tous les artifices possibles pour contourner les faits (silence, ralentissement, dénigrement), celle-ci n’a concédé qu’à délivrer 13 documents administratifs nécessaires à la régularisation sur les 47 correspondant aux salariés qu’elle employait frauduleusement. S’affranchissant royalement des directives de la Préfecture et des ministères concernés, elle vient même d’annoncer, dans un élan provocateur et une posture idéologique, qu’elle sortait des pourparlers. C’est inacceptable ! Derichebourg, comme n’importe quelle autre entreprise, doit cesser de considérer que c’est le patronat qui fait la loi ! Sa responsabilité est clairement engagée, elle doit donc se conformer sans plus attendre à la législation. Les 47 salariés qu’elle employait doivent tous bénéficier du même document permettant à l’État de poursuivre son travail. En cas contraire, nous assumerons nos prochaines actions et révélations à la presse comme nous l’avons annoncé dimanche en présence de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT», dénonce ainsi la CGT Val-de-Marne dans un communiqué de ce lundi 3 avril.

Sollicitée au téléphone, Juliette Pfeiffer, responsable des ressources humaines chargée de représenter la société Derichebourg lors des réunions avec les syndicalistes et la préfecture, a pour sa part témoigné de sa surprise, indiquant ne pas avoir eu connaissance de la réunion de ce lundi faute d’y avoir été invitée. La responsable RH n’a pas confirmé la rupture des pourparlers évoqués par la CGT et n’a pas souhaité s’exprimer sur les dossiers en cours.

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