Sport | | 23/08/2017
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Rentrée enthousiaste pour les rugbywomen championnes de l’UBM-Vitry

Rentrée enthousiaste pour les rugbywomen championnes de l’UBM-Vitry © Fb

Championnes de France de Fédérale 2 en mai dernier, la plus petite division de rugby féminin, les Coyottes ont longtemps savouré ce titre qu’elles ne s’attendaient pas à remporter. Après avoir baladé leur bouclier dans des bars parisiens où elles ont fêté leur victoire, auprès des autres membres du club et même à l’autre bout de la France lors de leurs tournois estivaux de beach-rugby, les joueuses de l’entente Union des Bords de Marne-Vitry se retrouvaient pour leur premier entraînement de la saison ce lundi au parc des sports des Maisons Rouges à Bry-sur-Marne.

Après plusieurs semaines de vacances, les joueuses de l’Union des Bords de Marne – Vitry arrivent une par une dans le complexe sportif de Bry-sur-Marne pour la reprise. Tendres étreintes, bises, rires, accompagnent les salutations de ces jeunes femmes soudées par une saison épique conclue par un trophée. A une époque de l’année où même les plus assidus traînent des pieds à rechausser les crampons, elles sont une petite vingtaine à reprendre les exercices physiques et techniques. «Comme nous jouions dans une poule comprenant des équipes de l’Est de la France, nous avons passé un certain nombre de dimanches à faire de longs trajets en bus, ce qui a renforcé notre cohésion», raconte Mylène. Capitaine de la formation val-de-marnaise, elle a passé son enfance sur des terrains de rugby avec un papa et des frères joueurs et entraîneurs. «Vers l’âge de 18 ans, j’allais rentrer en école d’ingénieur et comme je n’allais plus avoir de sport scolaire, j’ai choisi de m’inscrire au rugby. Ce n’était pas évident au départ pour mon entourage qui considérait la balle ovale comme un sport exclusivement pour les garçons. Finalement, mon père est venu voir quelques matches et a été agréablement surpris par le jeu que nous développions». Habitués au rugby testostéroné, les passionnés se tournent de plus en plus vers le jeu pratiqué chez les dames où le duel est avant tout technique. «Je suis la seule à être là depuis la création du club, il y a six saisons, et j’ai pu observer une évolution du XV féminin. De plus en plus de clubs se sont montés en île-de-France. Grâce aux bonnes performances de l’équipe de France féminine, ce sport a eu une image de plus en plus positive. Aujourd’hui parmi nous, il y a un peu de tout, des personnes qui n’ont jamais fait de sport, nous avons même une gymnaste. Elles sont initiées par des amies, par leurs copains», résume la capitaine qui va malheureusement quitter ses partenaires pour une mutation professionnelle.

Avec cinq grossesses l’année dernière, quelques bobos, des transferts dans d’autres clubs ou des choix de vie, le groupe de 35 rugbywomen doit impérativement se renouveler pour pouvoir disputer la vingtaine de matches que compte la saison à venir. «Pour être vraiment tranquille sur une rencontre, il faut une trentaine des joueuses de façon à pouvoir faire des remplacements et éviter les blessures et la fatigue. Je vois qu’il y a trois ou quatre nouvelles têtes aujourd’hui. Nous sommes quand même parvenus à conserver un noyau dur formé la saison dernière. Cette année, nous allons disputer des matches contre de très bonnes équipes, la réserve de Lille et de Bobigny notamment. L’objectif consiste donc dans un premier temps à se maintenir dans cette Fédérale 1, la troisième division de rugby féminin», espère Philippe, dirigeant de la section.

Une intégration réussie avec le reste du club

L’Union des Bords de Marne est un club de rugby formé à partir des villes de Bry-sur-Marne, Villiers-sur-Marne, Nogent-sur-Marne, le Perreux-sur-Marne, Joinville-le-Pont et Fontenay-sous-Bois, auxquelles s’ajoute Vitry-sur-Seine chez les féminines. Avec 380 licenciés, essentiellement des hommes, la trentaine de jeunes femmes est parvenue à trouver sa place au sein du club. Comme leurs homologues masculins, les Coyottes sont promptes à se démener sur le terrain et à faire la fête en dehors. Les rugbywomen se sont également investies en organisant un tournoi déguisé, et tentent de motiver les quelques jeunes filles qui évoluent dans les catégories d’âge inférieur pour qu’elles rejoignent leurs aînées lorsqu’elle auront atteint leurs 18 ans. Yvan, le président, reconnaît que le groupe de féminines lui donne moins de fil à retordre que les hommes. «Elles fonctionnent énormément à la confiance, en autogestion et ont trouvé un parfait équilibre autour des deux entraîneurs Benoît et Julien. Chez les garçons en revanche, il faut cadrer davantage». Lorsqu’elles jouent à domicile, au stade Octave Lapize de Villiers-sur-Marne, il n’est pas rare que l’équipe masculine les soutienne depuis le bord du terrain. Ce sera sans doute le cas le 1er octobre, pour le premier match de la saison qui opposera les Coyottes à l’équipe 2 de Bobigny.

Les joueuses posent avec le bouclier de championnes de France de fédérale 2 remporté à Saint-Junien (Limousin) où elles ont battu Agen. Photo : Pascal’ou

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