Le ballet des camions qui transportent les gravas dès potron-minet, le clap de la plaque d’égout qui claque toute la nuit à chaque passage, les difficultés pour traverser la route en tant que piéton… A Champigny-sur-Marne, les riverains du chantier Grand Paris Express ont organisé une exposition pour
témoigner de la gêne qu’ils éprouvent au quotidien. Une expo-happening montée sur le pouce avant la 24ème réunion publique de proximité de la SGP (Société du Grand Paris, en charge de la réalisation du nouveau métro grand-parisien) qui se tenait ce mercredi 20 septembre. “Depuis le mois de juin, nous n’avons pas eu de nouvelles informations, on nous a parlé d’une Unité riverains mais rien n’est encore concret concernant les réponses apportées. La seule chose que l’on nous a fait savoir, c’est que les choses vont aller en s’empirant, car le chantier n’en est qu’à ses débuts !” explique une riveraine en colère, avenue Roger Salengro, face au chantier des travaux d’entonnement. “Au printemps, nous avons souhaité vendre notre appartement car nous souhaitions acheter plus grand pour les enfants. Mais, alors que nous avions déjà fortement baissé le prix, nous avons appris que nous étions susceptibles d’être relogés pendant un temps durant les travaux et avons donc du prévenir le futur acheteur qui a du coup abandonné”, regrette l’habitante.
C’est pour marquer le coup que les riverains en colère organisaient cette mini-expo autour d’un apéro. “Nous ne sommes pas contre le métro Grand Paris Express et nous souhaitions que notre démarche reste conviviale. Après la réunion où environ 200 personnes étaient présentes, les gens sont restés discuter longtemps”, se réjouit la riveraine, qui entend bien poursuivre la structuration du collectif. Une pétition a déjà été lancée qui a rassemblé quelques 110 signatures.
Déjà une douzaine de sites identifiés par l’Unité riverains
Du côté de la Société du Grand Paris, Christian Garcia, directeur de la gestion territoriale du projet, qui chapeaute l’unité riverains, explique que celle-ci a déjà recruté quelques 7 personnes et s’appuiera à terme sur une quinzaine de collaborateurs. “Nous avons déjà identifié une douzaine de sites les plus exposés aux nuisances des chantiers, à Champigny, Vert-de-Maisons (Maisons-Alfort- Alfortville) et Villejuif. La première étape est celle du diagnostic pour apporter les réponses les plus appropriées“, indique Christian Garcia. Alors que l’unité sera en charge de l’intégralité des sites sensibles du chantier sur l’ensemble de la métropole, il s’agit en effet pour la SGP de mettre en place des outils de mesure et des types de solution qui soient comparables partout.
ici à Saint Maur, je connais un ami boucher près de la station Saint-Maur Créteil qui va sans doute devoir fermer son commerce, faute de clients, car derrière les barrières les gens ne s’arrêtent plus dans le coin pour faire leurs courses.
Ces travaux sont en train de tuer à petit feu les commerces autour de la station de RER, et les travaux de la ligne 15 pas prêt avant 7 ans !
Comment vont faire les petits commerçants d’ici là pour s’en sortir puisque le maire de Créteil et celui de Saint-Maur refusent d’entendre leurs cris de détresse ?!
Bonjour Vienot,
Merci pour ce commentaire. Il pourrait s apparenter à celui de quelqu’un qui se trouve assez loin d’un chantier (Salengro, à Champigny par exemple, c est là que je vis) ou pas très au fait de ce que le chantier va devenir. J’apporte donc mon expérience. On peut être riverain du chantier, favorable au projet et pour autant, être très fâché quant à la façon dont la Société du Grand Paris anticipe, accompagne et au final atténue les nuisances des travaux qu’ elle pilote. C’est mon cas.
Le chantier avance et la Société du Grand Paris ne parvient pas à anticiper les nuisances de chaque avancée. On pourrait aussi s attendre à ce que le “chantier du siècle” tel que l’a baptisé la Société du Grand Paris soit porteur des mesures d accompagnement du siècle……
Résultat, déjà deux réunions publiques catastrophiques à Champigny avec bronca (légitime) des riverains.
Ma famille, nos voisins et moi sommes lessivés. Déjà deux ans de travaux. Encore combien?….avec ou sans retards? Pour nous, ça compte. Beaucoup!
Nous ne pouvons pas partir, c est aussi le cas de nombre de familles. Nous vivons le chantier 7/7 car même le week-end le spectacle du chantier s offre à nous. Les travaux vont augmenter en intensité! Si si…. Et notre chantier est en surface. Car non, ce n est pas juste un tunnel, des tunneliers et on ne verrait rien. Non, non. Du reste, les tunneliers ne sont pas encore là. Ce sera pire encore où nous vivons, dans les mois qui viennent. C’est la Société du Grand Paris qui nous le dit. Grues à gogo, la D4 tronçonnée sur 30 mètres de profondeur avant creusement etc….
Vous verrez Vienot ce que les riverains vont endurer. Ou pas. Peut être êtes vous bien plus loin encore du chantier que ce que je pense.
Ah, au fait des déchets amiantés en bas de chez nous. C’est aussi ce que nous vivons.
Le metro oui, je suis d’accord, mais pour les riverains, la Société du Grand Paris peut mieux faire. Et nous l y encourageons tous les jours.
Souvenons-nous de nos grands et arrières grands parents qui connurent la construction du métro dans Paris. A quelques mètres sous terre, ce métro qui suit les grandes rues et avenues éventra Paris. Que de tracas et de nuisances pour les riverains pendant des années.
Protestèrent-ils ? On en a pas gardé le souvenir. Et le métro fut construit, pour le plus grand intérêt de tous.
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