C’est désormais la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) que les avocats d’une dizaine de détenus de la prison de Fresnes ont décidé de saisir pour dénoncer leurs conditions de détention.
Alors que l’OIP (Observatoire international des prisons) a saisi à plusieurs reprises la justice française concernant les conditions de détention, la justice a reconnu les problèmes et sommé l’Etat d’agir mais reconnu également les difficultés auxquelles l’établissement est confronté pour résoudre le problème. Face à sa ce statu-quo relatif, les avocats de plusieurs détenus ont cette fois décidé de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme. Fin 2016, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, avait rendu public un rapport accablant concernant l’insalubrité des lieux et la surpopulation.
“Au 1er novembre 2017, le taux d’occupation de la maison d’arrêt de Fresnes s’élevait à 195,6%, avec 2 582 personnes détenues pour une capacité opérationnelle de 1 320 places. Surpopulation, locaux insalubres et infestés de rats et de punaises de lits, cellules de 9m² accueillant régulièrement trois personnes, insuffisance de l’offre d’activités et de travail, violences exacerbées… La situation dans la maison d’arrêt de Fresnes est dénoncée de toutes parts. Après la publication des recommandations en urgence de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) en décembre 2016 et du rapport de visite du Comité européen de prévention de la torture (CPT) en avril 2017, après les procédures de référé-liberté initiées par l’OIP en octobre 2016 et avril 2017, c’est aujourd’hui au tour des avocats de se mobiliser pour dénoncer les conditions de détention indignes infligées aux personnes détenues à Fresnes”, motive l’OIP qui indique que 30 requêtes individuelles visant 5 établissements pénitentiaires français qui sont actuellement pendantes devant la CEDH.
Une conférence de presse sera donnée ce jeudi 30 novembre par les avocats des détenus concernés de la prison de Fresnes, pour détailler les fondamentaux du dossier.
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On peut penser que si la délinquance en col blanc, catastrophique pour le pays, était aussi sévèrement punie que le vol de scooters, les prisons seraient dans un meilleur état.
Les prisons ont pour rôle de punir, d’éloigner de la société des individus dangereux, mais aussi de prévenir la récidive. En fait ces cages à poules, indignes, font que les prisonniers deviennent fous et sortent dans un état pire qu’en y entrant !
Les Français veulent la sécurité, mais ne veulent pas payer pour cela ! Et par démagogie électorale, les gouvernements successifs ne font rien.
Dans les pays du nord de l’Europe, la situation est prise à bras le corps, tout au long de la chaine pénale, et leurs prisons se vident !!!
Merci pour ce commentaire, très juste du début à la fin.
Bonjour tout le monde. Quelle crasse y règne dans cet Etablissement. Mais tout ce merdier est bien dû aux détenus, il me semble, non? Que cette prison soit vétuste certes. Mais on oblige personne à y faire un séjour. On va me dire que pour certains, c’est des incidents de parcours. On, la Société n’oblige personne à commettre des voles, à tuer, à faire des agressions. Il me semble!!! Que les détenus nettoient eux même toute cette merde, qu’ils ont répandu. Ce n’est pas le boulot des matons. Que ces derniers soient plus sévères et fassent régner l’ordre et la propreté. Car eux mêmes sont à la merci de toutes contaminations. Que l’on ne me parle pas des droits de l’homme, qu’ils se respectent déjà entre eux.
Certes, je ne suis pas toujours d’accord avec les USA, mais chez eux, l’ordre et la propreté règne. Ils s’en balancent des droits de l’homme. De plus ils font bosser les détenus en extérieur, sous bonne garde. Quand on voit la merde qu’il y a aux abords de nos routes. Voila de quoi occuper, ces gens qui coutent très cher aux contribuables. Là leur pitance serait justifiée. Et puis la honte d’être reconnu sur les terrepleins de nos routes avec les chaines aux chevilles. Cela les feraient certainement réfléchir à deux fois avant de refaire un séjour. A la case prison.
Bon, il y a extrême et je suis pour, les TAAF. La Royale ferait des exercices autour, un parachutage par mois avec quelques nourritures, quelques médicaments et surtout des graines. Ce afin qu’ils subviennent à leur besoin. Souvenez vous de certaines maisons de redressement. Dont une certaine à
Quiberon, de triste renommée. Elle avait la réputation de remettre les idées au clair.
Détenus, détenues, palmé(e)s aller oust au boulot sans discussion.
Vos arguments sont d’un très haut niveau ; je vais y réfléchir avec intensité, au risque d’en perdre le sommeil.
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