Voilà une bonne nouvelle pour le plateau briard, qui n’est pas épargné par la raréfaction des médecins. Ce lundi 13 novembre, trois jeunes médecins ont ouvert leur cabinet médical à Santeny. Un petit événement pour cette commune de moins de 4000 habitants qui avait perdu son couple de docteurs, partis en retraite quelques mois auparavant.
Ouvert depuis à peine quelques heures, un balai ininterrompu de patients se succède dans le cabinet situé dans l’un des pavillons du quartier résidentiel du Domaine à Santeny, tous satisfaits d’en avoir terminé avec les tracas de la recherche d’un médecin traitant dans une zone où ils sont de moins en moins nombreux. «Cela va nous faciliter la vie. Avant, je devais prendre un bus pour aller à Villecresnes. Alors qu’aujourd’hui, je n’ai eu qu’à sortir mon vélo», raconte un Santenois sénior. Dans la salle d’attente, une femme emmène son nouveau-né pour une consultation post-natale. «J’ai suivi mon docteur en qui j’avais confiance. Il exerçait à Servon et maintenant qu’il est ici, je n’hésite pas à faire quelques minutes de voiture pour venir à Santeny». Parfois, c’est grâce au site de prise de rendez-vous en ligne Doctolib, que les patients ont appris l’existence du cabinet. «Mes parents habitent à Villecresnes et j’ai constaté sur internet qu’il n’y avait qu’ici que je pourrais voir un médecin ce lundi. C’est pratique!», estime une patiente.
Tout juste trentenaires, les trois médecins qui se sont connus sur les bancs de la fac de médecine à l’Upec, n’ont pas choisi leur lieur d’implantation au hasard. Après avoir travaillé comme remplaçants dans des cabinets médicaux des environs, ils ont souhaité se mettre à leur compte. «Nous nous installons ici avec l’idée d’y mener toute notre carrière et avons organisé nos vies pour y parvenir. Un médecin remplaçant ne connaît pas vraiment le patient qu’il a en face de lui. Il va tenter de lui apporter une solution à l’aveugle, il répond dans l’urgence. Au contraire, le médecin qui suit ses patients tout au long de leur vie a suffisamment de recul pour savoir comment le soigner», motive Wilfried Sceutenaire (en photo), qui verra sa plaque figurer d’ici quelques mois aux côtés de celles de ses associés, les docteurs Jessica Langlois et Kevin Taraki, une fois sa thèse achevée.
Coup de pouce de la ville
Envisageant dans un premier temps de s’installer à Noiseau, les médecins ont finalement opté pour l’achat d’une maison à Santeny début 2017. Une décision motivée notamment par les engagements de la mairie d’aménager cet emplacement. «A l’époque, nous les avions rencontrés alors que nous avions un projet de maison de santé, se souvient Sophie Del Socorro, maire-adjointe à la vie locale et à la communication. Ils voulaient fonctionner de façon autonome, sans contraintes, et s’installer de façon pérenne. Une occasion pareille, ça ne se présente pas tous les jours, alors nous ne les avons pas lâchés et nous avons multiplié les contacts pour trouver ce qui leur conviendrait!»
Le conseil municipal a voté une dépense d’investissement d’environ 72 000 euros pour pouvoir créer huit places de stationnement le long de l’avenue du Rollet, qui est une voie départementale. Dans un second temps, les élus de Santeny ont voté l’attribution d’une subvention, après devis, de 35 000 euros pour permettre le cheminement des personnes à mobilité réduite, l’installation d’éclairage et d’un grillage empêchant les patients de rentrer par le quartier résidentiel.
Conscients de la désertification médicale de ce territoire, les trois praticiens se donnent le temps de lancer leur activité et de se faire connaître, mais devront tôt ou tard refuser de nouveaux patients une fois leur cabinet rempli. En règle générale, les médecins suivent de 800 à 1500 personnes, cette jauge permet de couvrir les besoins des habitants de Santeny, mais c’est sans compter les communes alentours également confrontées à la pénurie de docteurs
Félicitation
Excellente initiative de la mairie d’avoir soutenu l’installatIon de ces trois médecins, notre médecin installé à Servon prenant sa retraite fin décembre , nous sommes maintenant patients de ce cabinet et très satisfait du premier contact.
Mes félicitations et tous mes encouragements à ces jeunes médecins. Le regroupement en cabinet collectif, ou mieux encore les maisons de santé, qui regroupent plusieurs spécialité, sont l’avenir de la médecine généraliste, et doivent être soutenus par les collectivités.
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