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Emploi | | 29/03/2017
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Une pétition contre le licenciement d’employés du Crous recrutés avec une autre identité

Une pétition contre le licenciement d’employés du Crous recrutés avec une autre identité

Deux employés du Crous de Créteil, le service public en charge de la vie étudiante, risquent d’être licenciés après avoir révélé à leur direction qu’ils avaient passé le concours d’entrée sous l’identité de proches faute de titre de séjour valide.

Tout commence il y a environ dix ans. Messieurs Kébé et Kourouma recherchent un emploi en France et entendent parler du Crous comme recrutant régulièrement des hommes et des femmes pour s’occuper de l’accueil, de la restauration et de l’entretien des restaurants et logements universitaires de l’académie. Le Crous de Créteil assure la gestion de tous les sites universitaires de l’académie de Créteil qui comprend Val-de-Marne, la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis. Les personnels ouvriers du Crous étant des agents de droit public, ils doivent d’abord passer un concours, mais ces emplois n’ayant pas de statut fonctionnaire, leur accès n’est pas uniquement réservé aux candidats de nationalité française. Il suffit pour postuler de disposer d’un titre de séjour permettant de travailler en France. Or, c’est justement ce qui fait défaut aux deux candidats, lesquels utilisent alors l’identité d’un proche pour s’inscrire. Après avoir réussi l’épreuve, l’un est affecté à l’entretien d’une résidence universitaire à Torcy (Seine-et-Marne), l’autre à la cuisine d’un restaurant universitaire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Dix ans plus tard : le graal. Ils reçoivent enfin des papiers à leur nom et demandent alors au Crous de régulariser leurs contrats à leurs noms… C’est là que ça coince.

«La législation en matière de concours est stricte, on doit se présenter sous sa véritable identité, la fraude à l’examen est un délit pénal. Aujourd’hui, ce sont messieurs X1 et X2 et pas Y1 et Y2 qui figurent sur les contrats. Pendant des années, nous avons payé des impôts et des cotisations pour quelqu’un d’autre. Nous avons fait un signalement au procureur de la République pour que des poursuites pénales soient engagées si la fraude est avérée. Le Crous, la préfecture et plusieurs organismes s’estimant lésé ont déposé une plainte devant le juge administratif. Entre-temps, nous allons entamer une procédure administrative disciplinaire pour décider du sort des deux employés», explique Alexandre Aumis, le directeur général du Crous de Créteil.

Les deux employés, eux, espèrent bien échapper au licenciement, épaulés par la CGT Crous de Créteil, Solidaires et le syndicat étudiant UNEF.  «Nous avons pris connaissance de leurs titres de séjours vie familiale et travail qui sont valables pour l’un jusqu’en 2019 et pour l’autre jusqu’en août 2017, ce sont des titres renouvelables. Selon les éléments qu’ils nous ont transmis, des tribunaux ont déjà classé sans suite les allégations d’usurpation d’identité, indique Khaled Laouar, l’un des responsables de la CGT Crous Créteil, qui défend la bonne foi des deux hommes.  Ils font un métier difficile que peu de personnes acceptent de faire. M.Kébé notamment, a travaillé dans des conditions difficiles dans une cité universitaire au cœur de zones de trafic de stupéfiants. Nous souhaitons que la direction prenne en considération le dévouement de ces deux employés et passe l’éponge.» Pour appuyer la démarche, une pétition a été lancée sur Change.org pour réclamer la clémence.

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