Politique locale | Val-de-Marne | 31/08/2017
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Sénatoriale : la gauche cherche l’union avec difficulté

Sénatoriale : la gauche cherche l’union avec difficulté

Officiellement, presque toute la gauche du Val-de-Marne veut faire une liste d’union à la Sénatoriale, considérant que ce n’est pas le moment de se diviser. En pratique, les discussions patinent un peu depuis ce mardi pour s’accorder sur les trois premiers noms.

En nombre de grands électeurs, c’est le PCF et ses alliés locaux qui pèse le plus dans la balance, avec un potentiel d’un peu moins de 500 voix, suivi du PS, qui peut compter sur près de 300 voix. A partir de là, les interprétations divergent. Du côté communiste, une proposition a été faite au PS de présenter une liste composée de 2 PCF suivie d’1 PS. Du côté du PS, on estime que la 2e place revient logiquement à un socialiste.

Au-delà du rang, se pose aussi la question du sexe, alors que la liste doit alterner hommes et femmes. Au sein du PCF, c’est logiquement Laurence Cohen, sénatrice sortante, qui a été désignée pour mener la liste. “Je suis fière de la confiance qui m’est accordée“, s’en réjouit la parlementaire qui compte continuer à siéger dans la commission des affaires sociales et porter la délégation aux droits des femmes, ainsi que faire entendre l’opposition sur la Loi Travail, les questions territoriales et autres grands sujets de rentrée. Derrière Laurence Cohen, Pascal Savoldelli, vice-président du Conseil départemental, serait proposé en seconde position.

Dans cette distribution, le PS s’est vu proposer la 3e place, soit une candidate femme, puisque la liste doit alterner hommes et femmes. “Nous souhaitons l’union avec le PCF mais à condition d’être respectés. On ne peut pas nous imposer le rang et le sexe“, prévient Jonathan Kienzlen, premier fédéral PS, qui veut organiser un vote des militants mardi 5 septembre pour désigner le ou la candidate. Car au sein du PS Val-de-Marne, dont la désignation des candidats reste toujours officiellement gelée au niveau national, les prétendants ne manquent pas, de Laurent Dutheil, sénateur sortant (qui a remplacé Luc Carvounas lorsque ce dernier est devenu député) à René Rouquet (qui a laissé son siège de député à Luc Carvounas) en passant par Akli Mellouli, Bruno Hélin, Sophie Taillé-Polian et encore Geneviève El-Maki. A chacun ses arguments, Laurent Dutheil revendique sa légitimité de sortant et de second de liste de 2011, et promet de mener un combat d’opposition au sein de la haute assemblée ainsi que d’associer les citoyens à l’élaboration de la loi organisation des réunions publiques pour présenter les projets. Sophie Taillé-Polian, en charge de la campagne de Benoit Hamon en Val-de-Marne lors de la primaire, ne souhaite pas défendre un courant mais défendre l’identité et les valeurs des socialistes, et défendre les territoires contre les mesures du gouvernement. De son côté Akli Mellouli insiste sur la méthode, espérant que la désignation du candidat à la sénatoriale soit le signe d’un changement au sein du PS. “Il est dommage que le département ait été gelé, car c’est ce type de verrouillage qui a bloqué l’émergence de nouveaux cadres, notamment issus de la diversité, et contribué à l’échec de notre mouvement. Je veux un vote des militants pour que les choses ne se décident pas en catimini, même si je sais que c’est Alfortville et Créteil qui feront la bascule. Peut-être que les militants, qui se plaignent dans les couloirs, auront cette fois le courage de s’exprimer dans les urnes. Le National ratifiera ensuite ou non, et nous verrons alors si les pratiques ont changé“, lance le maire-adjoint de Choisy-le-Roi.

Derrière, EELV a fait ses comptes et est prêt à suivre en 4e position. Le Conseil a élu Annie Lahmer comme représentante du parti, si le candidat est une femme. Au niveau du PRG, des réunions doivent se tenir cette semaine mais on prône également l’union. Au MRC enfin, le président du mouvement, l’ancien député de la 10e circonscription Jean-Luc Laurent, avait annoncé avant l’été quatre listes au niveau national , dont une dans le Val-de-Marne.

Du côté de LFI, pas question de participer à une liste d’union mais pas non plus question d’en créer une concurrente, le mouvement a décidé au niveau national de ne pas concourir. “Nous n’allons pas repartir dans des petits arrangements sans coagulant politique. Etre contre Macron ne suffit pas à construit une démarche de rupture avec l’ordre existant“, commente François Cocq, maire-adjoint de Champigny.

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